Yizkor-יזכור, Souviens-toi!

Cette année, il m’est difficile d’écrire un article sur le Yom Hazikaron, jour qui commémore le souvenir des soldats qui sont tombés pour que nous puissions vivre, ainsi que les noms des victimes du terrorisme. C’est difficile car comme le dit le rav Elie Kling: Nous vivons depuis le 7 octobre un Yom Hazikaron qui dure depuis déjà 7 mois. et qui n’en finit pas.
Tous les matins, nous redoutons qu’apparaisse sur les écrans cette phrase: Autorisé à la publication, phrase accompagnée d’un visage souriant, celui d’un jeune soldat tué au combat ou celui d’un otage dont on sait maintenant avec certitude qu’il a été assassiné.

Et pourtant nous devons nous souvenir: יזכור Yizkor !

Cette injonction Yizkor est présente depuis le début de notre histoire. Dans le Tanakh, où elle apparait 228 fois, elle fait référence à des évènements ou des injonctions parmi lesquelles l’observance du Shabbat « Souviens toi car tu as été esclave en Egypte » lors de la révélation au Sinaï. Dès ce moment, il nous est dit clairement que nous devons nous souvenir de génération en génération.

Quand notre calendrier nous dit Yizkor ! Il fait appel à une mémoire communautaire qui est en même temps une mémoire individuelle : chacun de nous et nous tous étant personnellement concernés dans le même temps.

Le Yizkor est différent de la shiva* où nous rappelons nos souvenirs récents en montrant des photos, échangeant en famille ou avec des amis. Dans le Yizkor la communauté prend les souvenirs individels à sa charge. C’est elle qui en devient responsable surtout lorsque le cercle de la famille a disparu.

Le Yizkor c’est la transmission. Nous n’étions pas là lors de la révélation au mont Sinaï, nous n’étions pas dans le désert quand Amalek nous attaquait avec cruauté, mais pourtant nous y sommes quand même. Le klal israel, l’assemblée d’Israel, nous a légué cette mémoire intemporelle.
Certains expliquent que le judaisme est profondément lié à l’histoire. Il s’agit pas de l’historia, de l’histoire dans sa conception moderne du terme mais plutôt de תולדות, Toledot, mot traditionnel qu’on traduit dans le Tanakh par engendrements. Comme il est écrit dans les Pirkei Avot:
Moshe reçut la Torah du Sinaï et la transmit à Yehochou’a. Yehochou’a la transmit aux anciens, et les anciens aux prophètes. Les prophètes la transmirent aux membres de la Grande Assemblée, il y a environ 2500 ans.
Et depuis, c’est par ces engendrements successifs de génération en génération que nous pouvons répondre à l’appel du Yizkor : Souviens-toi !

Yizkor Amalek, יזכור עמלק, Souviens-toi d’Amalek!
Nous nous souvenons d’Amalek*, apres le 7 octobre nous ne risquons pas de l’oublier, mais en ce jour nous nous souvenons de tous les nôtres, tués, assassinés depuis plus d’un siècle*, parce qu’ils étaient Juifs sur cette terre. Depuis le 7 ctobre, nous avons perdu 711 soldats et plus de 1200 civils. 132 otages vivants ou morts sont toujours aux mains du ‘Hamas.

En 2018, au festival Ein Guev, Yehoram Gaon et les choeurs de Tsahal interprétaient הרעות (hareout) l’amitié, poème de Hayim Gouri sur la guerre d’Independance, en le dédiant aux parents de Hadar Goldin et Oron Shaoul* dont les corps avaient été kidnappés pendant la guerre de Tsouk Eytan en 2014. Leurs corps sont toujours aux mains du ‘Hamas.

Mais nous nous souviendrons de tous, de ces beaux garçons aux cheveux bouclés, car une telle amitié ne permettra jamais à nos coeur d’oublier cet amour sanctifié par le sang*

יִזְכֹּר עַם יִשְׂרָאֵל אֶת בָּנָיו וּבְנוֹתָיו הַנֶּאֱמָנִים וְהָאַמִּיצִים
חַיָּלֵי צְבָא הַהֲגָנָה לְיִשְׂרָאֵל
וְכָל לוֹחֲמֵי הַמַּחְתָּרוֹת וַחֲטִיבוֹת הַלּוֹחֲמִים בְּמַעַרְכוֹת הָעָם
וְאַנְשֵי קְהִלּוֹת הַמּוֹדִיעִין, הַבִּטָּחוֹן, הַמִּשְׁטָרָה וְשֵׁרוּת בָּתֵּי הַסֹּהַר
אֲשֶׁר חֵרְפוּ נַפְשָׁם בַּמִּלְחָמָה עַל תְּקוּמַת יִשְׂרָאֵל
וְכָל מִי שֶׁנִּרְצְחוּ בָּאָרֶץ וּמִחוּצָה לָהּ בִּידֵי מְרַצְּחִים מֵאִרְגּוּנֵי הַטֵּרוֹר

יִזְכֹּר יִשְׂרָאֵל וְיִתְבָּרַךְ בְּזַרְעוֹ וְיֶאֱבַל עַל זִיו הָעֲלוּמִים
וְחֶמְדַּת הַגְּבוּרָה וּקְדֻשַּׁת הָרָצוֹן וּמְסִירוּת הַנֶּפֶשׁ
שֶׁל הַנִּסְפִּים בַּמַּעֲרָכָה הַכְּבֵדָה.

Le peuple d’Israël se souvient de ses fils et de ses filles, fidèles et les courageux, les soldats des Forces de Défense israéliennes, de tous ceux qui combattent dans la clandestinité et les unités de combat dans les batailles d’Israël, de ceux qui servent dans les unites du renseignement, de la sécurité, de la police et des services pénitentiaires. Eux qui ont sacrifié leur vie dans la guerre pour la renaissance d’Israël et tous ceux qui ont été assassinés en Israël et à l’étranger par des meurtriers d’organisations terroristes.
Le peuple d’Israël se souvient de leur exemple, bénit dans sa postérite, et pleure la beauté de la jeunesse, la passion héroïque, la volonté sacrée et le sacrifice de soi de ceux qui ont péri.

Que les noms des soldats tombés victorieux des batailles d’Israel
soient gravés pour toujours dans le cœur d’Israel.

A bientôt,

*La shiva:
*Shiva: la semaine de deuil où les familles reçoivent les condoléances
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2024/02/23/shabbat-shalom-%d7%a9%d7%91%d7%aa-%d7%a9%d7%9c%d7%95%d7%9d-4/

*Hadar Goldin et Oron Shaoul:
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2021/05/21/je-crains-les-cessez-le-feu/
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2014/08/07/4980/
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2015/04/22/aucun-peuple-na-jamais-recu-son-etat-sur-un-plateau-dargent/
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2016/05/11/yom-hazikaron-2016/
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2021/04/13/yom-hazikaron-les-disparus-de-tsahal/


*Nous nous souvenons des noms de ceux qui sont tombés depuis 1860, depuis l’établissement des premiers pionniers

*Les Pirkei Avot:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pirkei_Avot

*Souviens-toi d’Amalek:
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2024/05/05/le-verdict-yom-hashoah-2024/

*Pour les paroles en hébreu:
https://shironet.mako.co.il/artist?type=lyrics&lang=1&prfid=578&wrkid=1243



Le verdict. Yom Hashoah 2024

Le 11 avril 1961 s’ouvrit le procès Eichman à Jerusalem.
La salle du procès était pleine à craquer. Parmi les 750 personnes présentes se trouvaient bien sûr des journalistes de différents pays, des rescapés de la Shoah … Mais qu’est ce qu’étaient 750 personnes présentes comparées aux milliers d’Israéliens qui souhaitaient assister à ce procès? Il fut donc retransmis en direct dans une des salles de conférences du couvent Ratisbonne de la rue Shmuel Hanaguid, où réussirent à entrer près de mille personnes supplémentaires. Il fut aussi retransmis à la radio par Kol Israel et suivi par le reste du pays.

Parmi ceux qui attendaient le verdict avec impatience, se trouvait la famille Glazer de Kiriat Hayim: Tsipora et Shmuel Glazer étaient nés en Pologne et n’avaient pu être sauvés qu’en se réfugiant en URSS, alors que tous les membres de leur famille étaient massacrés en Pologne. Leur fille Esther était née dans un camp de personnes déplacées en Allemagne. Elle avait vécu son enfance dans le souvenir de la Shoah et savait ce qui était arrivé à sa famille.

(Esther Glazer en 1961 à l’âge de 14 ans)

Esther:
Lorsque j’étais petite, je demandais avec insistance à mes parents pourquoi n’ai-je pas d’oncles et de tantes comme les autres enfants ? Pourquoi notre famille ne vient pas nous voir pour le Shabbat et les jours de fête?  Mes parents m’avaient finalement révelé que tous les membres de notre famille, grands-parents, oncles, tantes, cousins avaient été massacrés par Hitler et qu’ils ne savaient pas exactement quand, ni où ils étaient enterrés*.

En septembre 1961, Esther a 14 ans et est en classe de huitième*. Elle craint que le tribunal ne condamne pas Adolf Eichmann à mort mais seulement à perpétuité. Aussi décide-t elle d’écrire au président du tribunal, Moshe Landau. Elle lui envoit une lettre pour demander que justice soit faite en l’accompagnant d’un poème, intitulé: Le verdict!

Le voici assis ici, le voici finalement sur le banc de l’accusé. Il a gardé son nom: Adolf Eichmann.
De l’abîme montent les 6 millions de Juifs qui s’adressent aux juges d’Israel.
Juges d’Israel, nos juges, vous allez rendre le verdict. Ecoutez notre voix: C’est un homme cruel.
Son coeur est de pierre, froid comme la glace, il ne connait pas la pitié.
Cet homme nous a fait souffrir, nous a tourmentés, humiliés et tués.
Comme une bête de proie assoiffée de sang, il s’est jeté sur nous pour nous masssacrer.
Il aimait ça, n’avait aucune conscience, nos cris ne le dérangeaient pas.
Il se dépêchait, ne souffrait aucun retard et a seulement regretté de ne pas terminer son oeuvre.
N’écoutez pas ses paroles, n’écoutez pas ses mensonges.
Juges! Vous parlez en notre nom et jugez en notre nom.
Entendez notre voix
Nous n’avons qu’une demande, nous n’avons qu’un désir, nous ne voulons qu’une chose:
Justice!

Pendant plus de 60 ans, Esther n’a rien su de ce qui était advenu de sa lettre. Le juge Landau l’avait-il seulement lue? Mais l’année dernière, les archives de l’Etat lui ont fait savoir que la lettre et le poème avaient été précieusement gardés par le juge dans ses archivers personnelles.
Cela m’a beaucoup émue de savoir qu’il les avait conservés. J’ai toujours pensé que ce qu’écrivait une jeune fille de 14 n’avait pas dû l’intéresser et pourtant… Il les avait gardés!…

Il y a quelques années, je publiais un article intitulé: Quand Eichman demandait grâce*.

(La demande de grâce présentée par Eichman. Archives de l’état)

Le Président Ben Tsvi répondit ainsi à cette demande:
Après avoir réfléchi et après avoir pris connaissance de tous les faits reprochés à Eichmann,  je suis arrivé à la conclusion que ce ne serait pas justice que de le gracier  et d’adoucir la peine infligée par le tribunal de Jerusalem et approuvée par la Cour Suprême siégeant en tant que cour d’appel pénale le  29 mai 1962.  Je vous informe que j’ai donc décidé de rejeter cette demande et de ne pas utiliser mon droit de grâce.
Eichmann a été pendu le 1 juin 1962, incinéré et ses cendres ont été dispersées en Méditerranée dans les eaux internationales.

Mais le président Ben Tsvi avait également rajouté une petite note dans sa lettre à Eichmann dans laquelle il citait la réponse du prophète Samuel faite au roi Agag avant de l’exécuter:

כַּאֲשֶׁר שִׁכְּלָה נָשִׁים חַרְבֶּךָ, כֵּן-תִּשְׁכַּל מִנָּשִׁים אִמֶּךָ
 Samuel dit: « Comme ton épée a désolé les mères, qu’ainsi ta mère soit désolée entre les femmes!



Pourquoi avait-il choisi cette référence?
Parce que le roi Agag dont il est question dans le livre de Samuel est le descendant d’Amalek. Un des descendants d’Agag sera Haman dit Haman l’Agagit (descendant d’Agag), autre persécuteur de Juifs (livre d’Esther).
Mais qui est Amalek? Sans rentrer dans les détails, disons qu’il exista un Amalek petit-fils d’Esaü, ancêtre éponyme d’un peuple qui attaqua les Hébreux à plusieurs reprises et sans raison, alors qu’ils sortaient tout juste d’Egypte. Dans le livre de Devarim (25, 19) il nous est donné un ordre très particulier:  

Aussi, lorsque l’Éternel, ton Dieu, t’aura débarrassé de tous tes ennemis d’alentour, dans le pays qu’il te donne en héritage pour le posséder, tu effaceras la mémoire d’Amalek de dessous le ciel: ne l’oublie point. 
וְהָיָה בְּהָנִיחַ יְהוָה אֱלֹהֶיךָ לְךָ מִכָּל-אֹיְבֶיךָ מִסָּבִיב, בָּאָרֶץ אֲשֶׁר יְהוָה-אֱלֹהֶיךָ נֹתֵן לְךָ נַחֲלָה לְרִשְׁתָּהּ–תִּמְחֶה אֶת-זֵכֶר עֲמָלֵק, מִתַּחַת הַשָּׁמָיִם; לֹא, תִּשְׁכָּח.


A partir de la période post-biblique, la figure d’Amalek devint synonyme du mal absolu d’où le rajout du président Ben Tsvi.

Cette année particulierement, nous ressentons combien le mal absolu et gratuit nous entoure. Amalek n’est pas une figure historique, c’est le symbole de cette haine du Juif qui nous poursuit de génération en génération, quels que soient nos qualités, nos défauts, nos opinions politiques, simplement parce que nous sommes Juifs.
Ce soir, nous commémorons le יום השואה והגבורה (Yom Hashoah vehagevoura) le jour de l’anéantissement et de l’héroïsme.
J’espère que nous éliminerons ceux qui nous veulent du mal, que nous éliminerons Amalek de la surface de la terre et que sa mémoire sera effacée!

Que leur nom et leur souvenir soient effacés
ימח שמם וזכרם

A bientôt,

*Nombreuses sont les victimes non répertoriées dans les camps d’extermination car elles ont été éliminées sur place par les Einzatzgruppen, les troupes d’intervention allemandes. J’ai déjé parlé dans ce blog du travail admirable du père Patrick Desbois:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Yahad-In_Unum
https://yiu.ngo/fr

*La classe de huitième est l’équivalent de la quatrième en France

*Quand Eichman demandait grâce:
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2016/01/28/quand-eichmann-demandait-grace/

*Pour mieux cerner ce que fut Eichmann. un article important publié par Dov Kravi:
https://perditions-ideologiques.com/2021/02/09/le-surmoi-archaique-du-pervers/


Pourim 2024 Am Israel Haï



Il est écrit dans la Meguila qu’Assuérus décide de faire condamner à mort Haman, son Premier Ministre, lorqu’il apprend que ce dernier veut faire assassiner sa femme, la reine Esther.
Mais Esther sait bien que la mort d’Haman ne résoudra rien car ce n’est pas seulement sa vie qui est en danger de mort mais celle de tous les Juifs de l’empire perse, aussi demande-t-elle ce qui suit au roi:
Si tel est le bon plaisir du roi et si j’ai trouvé grâce devant lui, si la chose paraît convenable au roi et s’il a quelque bienveillance pour moi, qu’on écrive à l’effet de révoquer les lettres, transmettant la pensée d’Aman, fils de Hamedata, l’Agaghite, qui a écrit de perdre les Juifs établis dans toutes les provinces du roi, car comment pourrais-je être témoin de la calamité qui atteindrait mon peuple, et comment pourrais-je être témoin de la ruine de ma nation ? (Esther 8,6)
Malheureusement un ordre royal, un ordre écrit au nom du roi et muni du sceau royal ne peut être annulé.
Il n’est possible que d’écrire un nouvel ordre royal déclarant que: le roi autorisait les Juifs, dans chaque ville, à se rassembler et à défendre leur vie, en exterminant, en tuant et en détruisant tout attroupement de populace qui les attaquerait, y compris les femmes et les enfants, et à faire main basse sur leur butin et cela en un seul et même jour, dans toutes les provinces du roi Assuérus, à savoir le treizième jour du douzième mois, qui est le mois d’Adar, le jour où devait avoir lieu le pogrom.
Cependant, certains des habitants de l’empire attaquent les Juifs, sans doute persuadés qu’ils ne sauraient pas se défendre.
Mais… le douzième mois, qui est le mois d’Adar, le treizième jour du mois, où l’exécution de l’ordre du roi et de son édit venaient à échéance le jour même où les ennemis des Juifs avaient espéré prendre le dessus sur eux ce fut le contraire qui eut lieu, les Juifs allant, eux, prendre le dessus sur ceux qui les haïssaient. Les Juifs se rassemblèrent dans leurs villes respectives, sur toute l’étendue des provinces du roi Assuérus, pour s’attaquer à ceux qui complotaient leur perte: personne ne leur tint tête, car ils inspiraient de la terreur à tous les peuples.
Les Juifs de l’empire perse venaient de livrer et gagner une bataille sanglante pour leur survie.
Nous sommes dans la même situation aujourd’hui mais cette bataille pour notre survie ne convient pas aux critères d’honorabilité de l’Occident qui accepte les Juifs en pyjamas rayés mais pas en uniforme.
Nous sommes accusés de génocide, nous affamons la population de Gaza, nous violons, brûlons… J’ai même lu ce matin que nous étions derrière l’attentat de la salle de concert à Moscou. Peut importe que ce soit Daesh, nous sommes la puissance maléfique car comme chacun le sait: Nous, les Sages de Sion, nous complotons contre l’humanité toute entière.
Eh bien tant pis! Nous allons continuer parce qu’il s’agit de nous, de notre sécurité et cette de nos enfants et je ne vois personne qui soit volontaire pour le faire à notre place.

Nous n’oublions rien.
Nous n’oublions pas les otages, ces jeunes filles parmi tant d’autres:

Nous n’oublions pas les deux bébés, Ariel et Kfir, kidnappés avec leur mère Shiri

Nous n’oublions pas le carnage, les exactions, l’hypocrisie du monde, nous n’oublions rien, et nous n’oublierons rien. Nous sommes tous en deuil: chaque jour, de nouveaux noms, de nouveaux visages souriants, ceux des soldats tombés pour nous.

(A chaque enterrement militaire, les habitants accueillent le cortège funéraire avec des drapeaux)

Et pourtant cette année, comme chaque année, nous fêterons* Pourim, même si le coeur n’y est pas.
Et même si les festivités sont parfois interrompues par un tir du Hezbollah, comme c’est la cas aujourd’hui sur le Golan :

(Aujourd’hui, une alerte sur le Golan. La population se couche pour se protéger en entendant les sirènes d’alerte.)

Le groupe Hatikva 6 a sorti une nouvelle chanson: Un peuple de super-héros:

Aujourd’hui, le professeur de Tanakh sert dans les Guivati* et celle de littérature dans les renseignements.
Le voisin du dessus est un entrepreneur en construction mais il est déjà réserviste depuis un mois.
L’ avocate est officier des opérations, responsable de sa division, et son frère dans la high-tech est maintenant tireur d’élite sur les toits à Gaza.
La directrice coriace de la banque est sergent en Judée-Samarie et Doron du magasin de jouets dirige un bataillon dans les tanks.
Et notre Amedi*, connu pour ses concerts à Cesarée est aussi un soldat du génie qui se rétablit apres avoir été gravement blessé à Gaza
C’est vrai que nous avons tous l’air normaux, mais nous sommes une nation de super-héros
Il y a toujours un soldat qui se cache en chacun d’entre nous, prêt à sauver le monde…

Le chauffeur de bus de Dan*, celui qui est toujours à l’heure, commande désormais une batterie d’artillerie dans le sud, près de Nir Am.
L’étudiant du Technion sorti de ses études est capitaine de réserve depuis un mois sur la frontière nord.
On trouve un mannquin devenue secouriste, un électricien devenu entraineur de tir

Et Yoni, un saxophoniste, doué qui est avant tout membre de la sayeret matkal*.

Chacun d’entre nous camoufle un uniforme dans un coffre au fond d’une armoire,
Une cape de super-héros en réserve,
Toujours prêts à relever un défi, peut importe que nous soyons au milieu de la vie
Ou au milieu d’un match de football,
Nous lâcherons tout en une
seconde si le drapeau nous appelle
Ce n’est pas un univers parallèle ou une réalité Marvel*
C’est notre histoire, celle du peuple d’Israel

Pourim Samea’h
פורים שמח

A bientôt,

*Guivati: l’unité d’élite Guivati combat dans le sud du pays

*Dan: il s’agit de la compagnie d’autobus Dan

*Sayeret Matkal: Un des commandos les plus célèbres d’Israel

*Amedi: il s’agit du chanteur Idan Amedi

*Marvel: principale maison d’édition de bandes dessinées américaines

*A Jerusalem, nous celebrons le Shoushan Pourim, ou Pourim de Suze, capitale de la Perse à l’époque de la reine Esther .La Méguila (Esther 9:20-22) rapporte que les Juifs l’emportèrent sur leurs ennemis le 13 du mois d’Adar. Le 14 ils festoyèrent pour célébrer leur victoire. Mais à Suse, la capitale, la bataille dura une journée de plus et la fête ne fut célébrée que le 15 Adar. Quand les Sages instituèrent Pourim, ils prirent en compte le fait que Suse était une ville fortifiée, et introduisirent la stipulation suivante: bien que la plupart des villes célèbrent Pourim le 14 Adar, les villes entourées de murailles depuis l’époque de Josué doivent célébrer « Shoushan Pourim » le 15 Adar. Il semble que la seule ville que l’on peut véritablement définir comme « entourée de murailles » depuis l’époque de Josué soit Jérusalem. (aish.com)



Les Juifs devraient avoir peur…

C’est ce qu’a affirmé Nadera Shalhoub-Kevorkian, professeur de droit et de criminologie à l’Université Hébraïque de Jerusalem:
Elle a expliqué à quel point les Israéliens ont peur lorsqu’ils passent à côté d’elle alors qu’elle parle en arabe au téléphone. Ils ont peur et ils devraient avoir peur, car les criminels ont toujours peur, a-t-elle déclaré, ajoutant qu’ils ne peuvent pas s’approprier mes terres, ils ne peuvent pas déplacer mon peuple, ils ne peuvent pas tuer et ne pas être tués. Ils ont peur. Alors qu’ils aient peur!
Nadera Shalhoub-Kevorkian est une israélienne d’origine arménienne. Née à Haifa elle enseigne depuis des années le droit et la criminologie à l’Université Hébraïque de Jerusalem. Elle multiplie les déclarations antisémites depuis le 7 octobre.
Déjà à ce moment là, elle avait accusé Israel de génocide dans une pétition le 17 octobre alors qu’Israel n’était pas encore rentré en guerre.
Elle a déclaré plus tard qu’il est temps d’abolir le sionisme. Pour elle le sionisme est inacceptable car il est criminel:
Ce n’est qu’en abolissant le sionisme que nous pourrons continuerLes sionistes ont déjà utilisé et utiliseront n’importe quel mensonge, ils ont commencé avec des bébés, ils ont continué avec des viols, ils continueront avec un million d’autres mensonges, nous avons arrêté d’y croire, j’espère que le monde arrêtera d’y croire.

Sa pétition du mois d’octobre, où elle accusait déjà Israel de génocide, lui avait valu un avertissement dans lequel l’Université lui conseillait tout simplement de démissionner.
Malheureusement cette demande très policée de l’Université Hébraïque l’a laissé de marbre. Nadera Shalhoub-Kevorkian a multiplié les interviews. Ainsi cette vidéo sur un chaîne Youtube, tenue par trois frères americano-libanais qui l’écoutent avec délice déverser sa haine mensongère et l’aiguillent de leurs questions toutes aussi haineuses. On a l’impression d’assister à une monstrueuse pièce de théatre où chaque acteur fait rebondir le texte de l’autre.
La vidéo de son intervention sur la chaine Maksidi street circule dans tous les journaux en hébreu, en voici la version en anglais.


Pour elle, les choses sont claires:
L’occupation sioniste n’a pas commencé en 1967 mais en 1948 et concerne tout le territoire israélien. En cela, elle ne fait que répéter ce que dit non seulement le ‘Hamas mais toutes les organisations palestiniennes, y compris l’Autorité Palestinienne. Elle parle par exemple de la ville de ‘Haifa où aurait été arrêté un étudiant palestinien (à qui elle retire de facto sa nationalité israélienne) simplement parce qu’il avait écrit quelque chose de non conforme.
Si seulement c’était vrai! Il faudrait alors arrêter une bonne partie des étudiants arabes israéliens qui n’hésitent pas à arracher les photos des otages ou qui lancent des insultes et menacent les étudiants juifs qui osent leur tenir tête. Ma fille m’a raconté comment lors d’une manifestation à l’Université, une jeune femme, qui pleurait et disait : Mais ma soeur a été assassinée, s’est faite insultée.

Donc selon les propos de Nadera Shalhoub-Kevorkian, nous génocidons non seulement à Gaza mais partout en Israel. Elle-même vit un genocide. La violence contre les Arabes serait systématique et quotidienne à l’Université nous dit-elle. Il est intéressant de noter par ailleurs qu’elle ne prononce jamais le nom de cette université qui l’emploie et la remunère largement.

Dans son interview, elle nous attribue systématiquement ce que les terroristes du Hamas ont fait le 7 octobre: A Gaza, dit-elle, les gens meurent sous les bombes, les femmes sont violées et les bébés brûlés. Nous kidnappons les corps des Palestiniens que nous tuons etc.
Nous voudrions judaïser le pays et jeter les Arabes à la mer, une facon d’inverser le slogan arabe: De la rivière à la mer qui est notre condamation à mort.
Elle donne comme exemple les rapports de l’ONU affirmant que des hommes aussi ont été violés. C’est vrai, mais en fait il s’agit des Juifs et non pas des Palestiniens. Les victimes juives deviennent des victimes arabes et peu importe tous les documents filmés par les terroristes eux-même témoignant du contraire.
Comme elle ne peut pas donner de preuve, elle crée volontairement la confusion et mélange astucieusement les sujets: politiques, démographiques ou autres.
D’un point de vue purement académique son discours est d’un niveau très en deça de que l’on peut attendre d’un professeur d’université et n’est étayé en rien. Mais semble t-il cela lui importe peu, car ce qui compte c’est l’emploi constant répété des expressions sionistes violents, colons violents, expressions accouplées avec les mots génocide, viols, tortures, bébés brûlés…
Ces mantras s’adressent essentiellement aux Occidentaux (d’origine arabe ou non), car ici, comme je l’ai écrit dans mon article sur l’UNRWA*, les enfants palestiniens sont déjà biberonnés à la haine des Juifs dès leur plus jeune âge. Ses mantras sont efficaces car les trois idiots* de la chaine Maksidi street sont tous professeurs d’Université, le premier à Berkeley, le second à UCLA et le troisième à Tufts (Boston).
Je suis parfois surprise de cette haine antijuive qui touche les couches les plus éduquées des populations occidentales. Mais en entendant certains intellectuels occidentaux, je me surprends à penser que leurs réactions relèvent d’un happening: enfin on va pouvoir discriminer des Juifs! C’est en quelque sorte un désir de fête pogromiste qui était restée latent dans tant d’esprits soi-disant éclairés tous unis dans leur lutte contre un nécro-capitalisme juif.
Nous sommes victimes de nos idées humanistes: les idéaux du siècle des Lumières nous ont caché une réalité: l’éducation n’a jamais empêché la barbarie.
Nous aurions dû le comprendre après la Shoah: la plupart des dirigeants nazis étaient des universitaires.

Le tollé provoqué par cette dernière vidéo a obligé l’Université Hébraique à réagir. Celle-ci a déclaré:
Depuis le début de la guerre, le professeur Shalhoub-Kevorkian s’est exprimé de manière honteuse, antisioniste et incendiaireDéjà, le 29 octobre, Le Président de l’Université lui avait suggéré d’envisager de quitter son poste. Madame Shalhoub-Kevorkian n’a pas répondu à la demande et continue de jouir de la réputation de notre magnifique institution, tout en nous embarrassant au niveau israélien et international.
L’Université Hébraïque est fière d’être une institution israélienne, publique et sioniste, et condamne avec dégoût ces déclarations choquantes et scandaleuses. Comme par le passé, les dirigeants de l’Université réitèrent leur appel au professeur Shalhoub-Kevorkian pour qu’elle trouve une autre université, un foyer compatible avec ses fonctions. À ce stade, et afin de maintenir un climat sécuritaire sur le campus pour le bénéfice de nos étudiants, l’Université a décidé de la suspendre de l’enseignement. Elle a également averti que les propos du professeur Nadera Shalhoub-Kevorkian pourraient nuire à la réputation de l’Université et à sa capacité à servir d’espace de dialogue et de recherche universitaire libre et respectueuse ».
Le ministre de l’Education Yoav Kish et la député Sharen Haskel ont exprimé leur inquiétude face à cette conduite. Ils ont demandé à l’administration de l’Université d’examiner clairement la situation et de statuer sur l’emploi de Nadera Shalhoub-Kevorkian et d’établir une politique claire concernant les déclarations du personnel de l’académie sur les questions de guerre, ainsi que les démentis de le massacre du 7 octobre. L’Université est une institution dont le but est de promouvoir la pensée critique, la liberté d’expression et le développement académique. Cependant, il est important de rappeler que ces droits s’accompagnent d’une obligation de responsabilité et de respect mutuel, ont-t-ils conclu.
Les mensonges de Madame Shalhoub-Kevorkian, dans lesquels elle affirmait qu’Israel commet un génocide à Gaza et qu’il est temps d’abolir le sionisme, non seulement violent les frontières universitaires, mais créent également un environnement académique chargé et hostile envers les étudiants et surtout envers ceux qui sont à l’armée. Ses propos, qualifiant les citoyens israéliens de criminels et affirmant qu’ils devraient avoir peur, suscitent une grande inquiétude et constituent une grave violation des normes éthiques et professionnelles sur lesquelles repose la communauté universitaire, a ajouté Sharen Haskel. 

L’Université pour le moment a suspendu Nadera Shalhoub-Kevorkian pour une période de 6 mois, 6 mois! En fait, l’Université lui a offert 6 mois de vacances puisque pendant cette période elle continuera à percevoir sa rémunération.

En Israel, les universitaires sont frileux comme partout ailleurs:
J’ai appris que certains membres du corps professoral et chercheurs de l’Université Hébraïque, à l’initiative du professeur Barak Medina, ancien recteur de l’Université hébraïque, ont envoyé, il y a quelques jours, une lettre aux dirigeants de l’institution universitaire, dans laquelle ils les appellent à révoquer la suspension de l’enseignement du professeur Nadera Shalhoub-Kevorkian*.  
Dans une lettre envoyée au professeur Asher Cohen, Président de l’Université, au Recteur actuel le professeur Tamir Sheffer, aux doyens de la faculté de droit et de travail social où enseignait Madame Shalhoub-Kevorkian, il est indiqué que bien qu’ils la condamnent :
Nous croyions alors et nous croyons aujourd’hui que la seule réponse admissible à ces paroles est de les condamner et de s’en retirer.
Selon eux, la décision de suspendre le professeur qui a nié les atrocités est problématique à plusieurs égards:
La première est que la direction de l’Université, y compris le Président et le Recteur ou les Doyens, n’a pas le pouvoir d’imposer des sanctions aux professeurs, y compris d’ordonner la suspension temporaire d’un professeur, comme le précise le règlement.
Deuxièmement, d’un point de vue matériel, nous pensons que les propos prononcés par le professeur Shalhoub-Kevorkian dans l’interview n’incitent pas à la violence, au terrorisme ou au racisme, et qu’ils ne présentent aucun danger, ont-ils déclaré… Les positions du professeur Shalhoub-Kevorkian sont scandaleuses, mais elles ne contiennent aucune violation de la loi, et il n’y a aucun soutien, explicite ou implicite, à la violence ou aux actes horribles du Hamas, ont-ils ajouté, soulignant que en conséquence, nous pensons qu’il n’y a aucun fondement à la déclaration du Président et du Recteur, selon laquelle la suspension est nécessaire afin de maintenir un climat sûr sur le campus pour le bénéfice des étudiants et étudiantes… 
Les paroles du professeur Shalhoub-Kevorkian n’ont pas été prononcées en classe ou sur le campus, et dans l’interview, elle n’est pas présentée comme membre du corps professoral de l’Université Hébraïque, et ses paroles ne s’adressaient pas aux étudiants ou aux étudiants de l’Université. On ne connaît aucun incident survenu pendant tout le semestre, aucun cas dans lequel un étudiant s’est senti menacé par le professeur Shalhoub-Kevorkian ou en danger...
Les propos du professeur Shalhoub-Kevorkian, que nous désapprouvons fortement, ne vont pas au-delà de ce qui est autorisé selon ces lignes directrices et selon les principes fondamentaux de la liberté académique et de la liberté d’expression en général .
Sont-ils complètement hors-sol?
Pas seulement. Ils ont peur: La réaction de l’administration universitaire devrait sérieusement nuire à la position de l’université. Selon le professeur Shalhoub-Kevorkian, cette réaction pourrait intensifier les appels au boycott universitaire international de l’Université et nuire à l’académie israélienne dans son ensemble.
Elle fait donc du chantage!
Les dommages qui pourraient être causés à l’Université Hébraïque et à l’académie israélienne en raison de cette mesure sont incommensurables. Nous devrions réfléchir aux les avantages possibles du maintien d’un « climat sûr » sur le campus, ont-ils noté. Et ils concluent ainsi: Nous appelons la direction de l’université à annuler la décision, rendue sans autorisation, de suspension du professeur Shalhoub-Kevorkian de l’enseignement. La direction doit agir conformément aux instructions du règlement disciplinaire, si elle estime qu’une infraction disciplinaire a été commise ici.
En fait, ils ont peur d’être ostracisés à l’étranger, de ne plus pouvoir envoyer leurs post-doctorants dans les universités américaines ou européennes, de ne plus être invités aux colloques, symposiums et autres.
Ils ont raison d’avoir peur:
Des sanctions ont déjà été infligées par les USA, la France, la Grande-Bretagne et l’U.E. à quelques dizaines de colons violents qui n’ont jamais eu maille à partir avec la justice. Leurs comptes bancaires ont été bloqués. Or ces colons violents, dont le seul tort est d’habiter en Judée-Samarie, ne sont que des paysans, principales victimes des attentats terroristes . Ils ne sont que des anonymes alors que tous ces יפה נפש (Yefe Nefesh), les belles âmes, ont à défendre leur place et leur notoriété dans le monde universitaire occidental, et tout ce qu’ils ont à perdre les fait trembler.

Nadera Sahloub-Kervorkian diffuse en Occident ses accusations d’apartheid et de génocide sans que personne ne lui fasse remarquer que dans ce pays d’Israel dont elle est citoyenne, elle a pu poursuivre ses études et se hisser au poste honorable de professeur d’université. Sa fille aussi a étudié dans un des lycées israéliens les plus huppés de Jerusalem.
Génocide? Apartheid dites-vous ?

Bien loin de ces délires antisémites et mensongers, il m’a paru intéressant de vous faire entendre ci-dessous une jeune femme musulmane bédouine, Sophia Khalifa, née dans la pauvreté absolue. Elle a pris la parole pour expliquer ce qu’est sa vie en Israel, son rapport avec les Juifs israeliens mais aussi la condition d’une arabe israelienne:


A bientôt,

*L’UNRWA:
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2024/02/21/unrwa/

*Les propriétaires de la chaine Makdisi street sont Saree Makdisi enseignant à l’UCLA, professeur de littérature anglaise du 17 ème et et 19 eme siècle, Oussama Makdisi à Berkeley dans le département d’histoire à UCLA, Karim Makdisi est professeur de sciences politiques à Tufts University et à l’Université américaine de Beyrouth

*Elle a été suspendue pour le premier semestre du moment à partir du moment où elle a donné son interview.
Dernière minute: l’Université a décidé de former un comité pour changer le règlement disciplinaire concernant ses employés. Il ne sera pas rétroactif mais permettra sans doute de sanctionner des propos de telle nature . Pour le moment la suspension (qui n’est donc pas un acte disciplinaire) n’a été prise que parce que les nombreux étudiants refuseraient de rentrer dans ses cours.
Bien que jusqu’à présent je n’ai pas pu vérifier les faits, j’ai compris que ce n’était pas la première fois que cette dame tenait ce genre de propos. Ce qui a changé c’est que nous sommes maintenant en guerre et que de tels propos ne sont plus tolérés.






Shabbat Shalom שבת שלום

Nous sommes en guerre depuis environ 4 mois, l’angoisse quant au sort de ceux qui ont été kidnappés nous accompagne à chaque instant.
Tous les jours nous apprenons la mort de jeunes soldats qui combattent pour notre sécurité, sans compter les jours où les premières infos de la matinée nous heurtent de plein fouet: un attentat, des morts supplémentaires.
Nous revenons d’une shiva*… Que dire aux parents, aux grands-parents? Les consolations sont creuses, nous ne pouvons que les écouter parler de leur enfant, montrer des photos, esssayer de la faire revivre, ne serait-ce qu’un instant:
Elle s’appelait Omer Sarah Benjo, elle avait 20 ans et a été tuée par un missile lancé par le ‘Hezbollah sur la base militaire où elle se trouvait à côté de Tsfat en Galilée. Elle devait terminer son service militaire dans un mois mais avait déjà signé pour rester en milouyim*, vu la situation. Plutôt que de se précipiter dans l’abri le plus proche, elle s’est dirigée vers la baraque où dormaient ses camarade, les a réveillés pour les expédier vers l’abri. Malheureusement, étant restée la dernière, elle n’a pas eu le temps de rejoindre l’abri et a été touchée par le missile.
Elle a été enterrée à côté de son amie d’enfance Yael Leibushor, tuée le 7 octobre.
Deux jeunes filles qui vivaient dans la même moshav, dans la même rue, et qui sont maintenant côte à côte dans la même allée du cimetiere, a écrit la mère de Yael

(Omer Sarah Benjo)

Ce matin j’entends à la radio Idan Amedi. Il chante יבוא מחר (yavo ma’har) Demain viendra… Idan Amedi, tout le monde le connait ici. C’est un des chanteurs les plus populaires d’Israel et c’est aussi un officier qui a été gravement blessé à Gaza.
Plus d’un mois après avoir été blessé, Idan Amadi a pris la parole devant les caméras:
Je suis arrivé méconnaissable, mon badge indiquait: inconnu a-t-il déclaré.
Si je le peux, je recommencerai à composer, à chanter et jouer, si Dieu me donne la force, je continuerai à me battre pour mon paysDe temps en temps, je me dis que ma survie tient du miracle et j’essaye de comprendre mais peut-être ne peut-on pas comprendre les miracles. Il faut les accepter et surtout ne pas oublier qu’ils se sont produits… Se rappeler surtout que le chemin est ardu, mais qu’il y a encore de belles choses à voir.

Les jours passent et où vont-ils? Parfois je demande pourquoi, et quand pourrons-nous nous reposer, accepter la réalité?
Les jours passent… Nous n’avons pas le choix, apprennons à vivre entre chagrin et joie, à embrasser nos chagrins, nous raprocher et parler vrai.
Parce que parfois Dieu nous ferme sa main, parfois tout est en notre faveur. Parfois il disparait sans rien dire et parfois le ciel brille pour nous
Ecoute, je le promets: je donnerai ce qui est possible, et même si parfois il fait sombre, je promets que demain viendra.

Les jours passent et ce qui est possible, regardez, le présent devient le passé en un instant. C’est peut-être l’antidote au mal, à la douleur de ton cœur.
Les jours passent et nous n’avons pas le choix, apprenons à vivre entre chagrin et joie, à embrasser nos chagrins, nous rapprocher et parler vrai.


Comme tous les ans, le printemps est revenu et Israel est en fleurs:

Montagnes bleues bleues dans une lumière dorée
Et le désert dort sur le côté
Des montagnes de miel couleur lait
Mais pour moi, tout est rouge, rouge, rouge.


La forêt de Shacharya est étonnante de beauté.
Ce rouge s’étend le long des collines et des pentes de la forêt… Les tapis d’anémones à l’horizon…

May be an image of flower and nature

Poème et photos: Shuli Greenstein

A bientôt,

*Shiva: la semaine de deuil où les familles reçoivent les condoléances

*milouyim: période de réserve à l’armée

Les mots de trop: Israel déshumanise t-il Gaza?

Lors de sa visite en israel, ce mercredi, le secrétaire d’Etat américain, Anthony Blinken a évoqué l’aide humanitaire israélienne à Gaza et a déclaré que nous avions écouté les recommandations des États-Unis et introduit davantage d’aide en faveur des Gazaouis.
Cependant, le coût de l’opération militaire dans la bande de Gaza est, selon lui, trop élevé pour les citoyens de Gaza. Aussi, il nous demande de la renforcer.
Mais il a ensuite ajouté cette phrase qui ne passe pas:
Israel et les personnes enlevées ont traversé un processus de déshumanisation, mais ce n’est pas une autorisation pour déshumaniser les autres. Nous ne devons pas perdre notre humanité.

Qu’est donc ce nous englobant Israel et sans doute l’Occident?
Au cours de leurs nombreuses guerres, les démocraties occidentales, y compris les USA, ont tué de nombreux civils qui se trouvaient au mauvais endroit et au mauvais moment. Nous, nous essayons, autant que faire ce peut, d’éviter les pertes civiles. Nous avertissons les populations, et nous les aidons à quitter les zones de guerre. Nombreux sont nos soldats qui ont été tués parce qu’ils avaient voulu épargner des pseudo civils qui en fait étaient des terroristes.
Et c’est nous qui devons faire attention à ne pas déshumaniser Gaza?

Les massacres datent déjà de 4 mois. Quelques jours après le 7 octobre, le président Jo Biden déclarait qu’il fallait éradiquer le Hamas. Et maintenant, alors que depuis le début nous avons accepté un corridor humanitaire, alors que nous permettons à de nombreux camions d’entrer à Gaza, Anthony Blinken nous demande de ne pas perdre notre humanité?
Au mois d’octobre, Or Louk, une jeune femme dont la famille a été assassinée à Kfar Aza s’écriait à la télévision: Quoi? disait-elle, Un corridor humanitaire? Mes parents n’ont pas eu droit à un corridor humanitaire et vous, tranquillement assis dans les studios, vous ne comprenez pas que si on ne les arrête pas ce sera votre tour? Qu’ils viendront vous égorger chez vous à Tel Aviv, Ramat Hasharon, Hertzlyia?

Nous avons vu hier le film d’un tunnel découvert par Tsahal. Nous savons qu’au moins une partie des otages y ont été détenus, enfermés derrière des grilles.
Et nous avons appris cette semaine qu’au moins 32 otages supplémentaires avaient été tués par le ‘Hamas.


Les Gazaouis savaient ce qui se passait. Ils le savaient car ce tunnel comme bien d’autres avait son entrée dans une maison, à coté d’immeubles d’habitation et pourtant Tsahal fait ce qu’aucune armée n’a jamais fait en temps de guerre: ravitailler la population ennemie tout en sachant que plus de 60% de cette aide est pillée par les terroristes du Hamas.

En ce moment, il y a dans le monde des millions de gens qui vivent dans des conditions atroces et personne ne pense à les mentionner. Seule compte la population gazaouie dont beaucoup ont participé aux massacres du 7 octobre et ont soutenu le Hamas. Leur Djihad est une entreprise familiale, communautaire:
Chacun participe selon ses moyens.
Si vous ne pouvez pas faire exploser une bombe, ou tirer un balle, arrangez-vous pour fracasser le crâne d’un infidèle avec une pierre, poignardez-le avec un couteau, roulez dessus avec votre voiture, jetez-le d’une falaise, étranglez-le ou empoisonnez-le. »*

Chacun est payé selon sa participation:
C’est ainsi que les civils innocents sont venus piller et violer et enlever les femmes qui leur plaisaient comme on pouvait l’entendre dans les films des assassins: celle-ci ne la tue pas, on la garde pour le viol! Nombreuses parmi les otages qui ont été libérées, y compris une adolescente de 13 ans, ont du subir un avortement!

En ce moment, des manifestations ont lieu au point de passage Kerem Shalom.
Voici ce qu’écrit une des manifestantes, Tamar:
Hier, j’ai senti que je ne pouvais plus rester les bras croisés et je suis allée jusqu’au poste frontière de Kerem Shalom pour arrêter avec mon corps le passage des camions d’aide humanitaire dans la bande de Gaza. Surtout qu’on sait que cette aide est pillée par le Hamas au profit de ses combattants… J’ai surtout ressenti la force du peuple d’Israel et son unité, qui a choisi de manifester calmement. Certains sont là 24h sur 24 et 7 jours sur 7…Hier, seulement 70 camions sur 200 ont réussi à entrer à Gaza parce qu’ils sont partis plus tôt que d’habitude mais pas un seul camion n’est passé par Kerem Shalom aujourd’hui.

Comment pouvons nous les nourrir sans exiger le retour préalable de nos otages?


​(Les tentes des manifestants au point de passage de Kerem Shalom)

Anthony Blinken, nous n’avons pas perdu notre humanité mais vous, vous avez perdu toute conscience. Vous n’étiez pas obligé de prononcer cette phrase choquante. En diplomate chevronné, vous auriez pu exprimer différement vos préoccupations. A qui vouliez-vous plaire? Aux électeurs de l’extrême gauche du Parti Democrate? A l’ONU qui chipote encore pour reconnaitre les crimes du ‘Hamas et dont la Comission pour les Droits de l’Homme est composée d’une majorité automatique de pays criminels? A la Cour Internationale de La Haye qui s’est commise d’un procès ignoble initié par cette grande démocratie qu’est l’Afrique du Sud?

Souvenez- vous de cette phrase du Talmud:


Celui qui est miséricordieux envers les cruels, devient cruel envers les miséricordieux
 כל המרחם על האכזרים סופו שמתאכזר על הרחמנים


Peut-être en fait ne la connaissez vous pas.
Mais vous êtes Juif, et vous devriez la connaitre. Vous devriez aussi sortir de votre zone de confort et comprendre que si vous vous étiez trouvé dans un des kibboutzim de Otef Aza le 7 octobre, vous, votre femme et vos enfants, auriez été massacrés, violés, démembrés, eventuellement kidnappés comme les autres. Et ce n’est pas votre nationalité américaine qui vous aurait sauvé. Pour ces Einzatsgruppen islamiques vous n’auriez été que des Juifs destinés à l’abattoir.
N’oubliez pas que vous êtes Juif. Lors de votre circoncision vous avez reçu un nom hébreu. Vous le connaissez et vous savez qu’il est toujours suivi du mot בן-ben- fils (de). Vous savez aussi qu’il vous ancre ainsi dans les générations de vos ancêtres dont celle de votre grand-père Moshe (Maurice) né à Kiev.

Je ne sais pas si on peut appeler Shoah ce que nous avons vécu mais c’est ainsi que nous le ressentons ici en Israel mais aussi en Diaspora. Gilles-William Goldnadel déclarait il y a quelques jours : Je suis redevenu un Juif déporté.
Je comprends ce qu’il exprime mais je sais aussi que grâce à son fils, qui sert actuellement en Israel, et à tous nos enfants et petits-enfants qui sont mobilisés, nous sommes protégés autant que faire ce peut.

Et que personne ne vienne nous dire que nous contribuons à déshumaniser Gaza.

A bientôt,


*Un corridor humanitaire:
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2023/10/22/un-corridor-humanitaire/

Free Palestine from the river to the sea

Plus les jours passent, plus se précisent les témoignages de sévices abominables, sexuels ou autres, qui ont eu lieu le 7 octobre. Les otages libérés commencent à révéler ce qu’ils ont subi mais aussi ce qu’ils ont vu et entendu pendqnt leur captivité. Tout ce que vous ne voulez pas imaginer, nous l’entendons et le lisons actuellement.
Est-ce nouveau?
Non. Il y a une dizaine d’années, je publiais un article « La vallee du Térébinthe » * dans lequel je mentionnais le massacre de la vallée de Ella où furent assassinés et mutilés les corps de 35 soldats juifs venus en aide aux kibboutzim du Goush Etzion, c’était le 15 janvier 1948.

On sait maintenant avec précision que les terroristes du 7 octobre ont été accompagnés de fixeurs qui filmaient, renseignaient et participaient aux horreurs. Ces gens qui se parent du titre de journalistes et travaillent pour les plus grandes agences de presse occidentales ou autres se sont filmés eux-mêmes en plein travail, si j’ose parler ainsi:

(Site Honest Reporting)

Et au cas où vous auriez des doutes, ces terroristo-journalistes décrivent eux-mêmes les massacres et enlèvements. Il n’est plus question des frontières de 1967, celles du fameux כיבוש (kiboush), conquète de la Judée-Samarie que nous reproche l’internationale gauchiste. Parlent-ils alors des frontières de 1947, du partage de la Palestine?
Non, pour eux tout Israel est un territoire occupé et non plus un état souverain et les Juifs de Sderot sont appelés colons.

On sait aussi que de nombreux innocents civils de Gaza sont en fait venus participer à la curée. Cette photo aussi a été prise par les mêmes terroristo-journalistes:

(Site Honest Reporting)


Cette carte murale de la Palestine illustrée a été trouvée dans une salle de classe à Gaza où les tiroirs des meubles et des bureaux étaient remplis de munitions en tout genre:

Cette carte est l’illustration de ce que veut le ‘Hamas: nous éradiquer entièrement pour que tout le territoire soit Judenrein comme au bon vieux temps en Europe.

Mais est ce le fait du seul ‘Hamas? Il y a aussi le Djihad Islamique et des familles (‘Hamoulot) qui détiennent certains otages, tous soutenus dans leurs exactions par l’Autorité Palestinienne qui essaye de faire de même en Judée-Samarie.
Car cette carte, vous la trouverez aussi en Judée-Samarie comme cette affiche qui proclame que les tribus des montagnes d’Hébron , des tribus de Naplouse , des tribus de Ramallah , Djenin prêtent toutes allégeance à l’A.P.
Vous pouvez d’ailleurs voir que sur cette carte aussi la Palestine va de la rivière à la mer.

Les cartes ne sont que des bouts de papier, et les fanions des bouts de tissus me direz-vous. Oui! Et c’était aussi le cas pour les brassards nazis ou les étoiles jaunes qui ne coûtaient qu’un point de textile sur le carnet de rationnement. Pas de quoi en faire une histoire!

Nous nous moquons à juste titre de l’inculture crasse des Occidentaux qui braillent Free Palestine sans même savoir où situer la région, mais il ne s’agit pas seulement d’inculture, il s’agit d’indécence.
Ecoutez comment Thomas Hand réfute les accusations de « réponse disproportionnée de la part d’Israel ». Thomas Hand est le père d’Emily (9 ans) qui a été otage du ‘Hamas, détenue pendant plus d’un mois dans un des tunnels et qui ne s’est toujours pas remise de ce qu’elle a vécu.

Indécence aussi que cette suggestion des états occidentaux qui plaident pour que l’Autorité Palestinienne gouverne la bande de Gaza le jour d’après, comme si l’A.P. allait installer un gouvernement démocratique, ceci alors que:
-Les Palestiniens de Judée-Samarie (Fatah compris) soutiennent à plus de 80 % les massacres du 7 octobre.
-L’Autorité Palestinienne a gouverné Gaza jusqu’en 2007, date à laquelle les Gazaouis ont voté pour le ‘Hamas et ceci pour deux raisons: la corruption institutionalisée de l’A.P. mais aussi parce qu’ils sont totalement imbibés de l’enseignement des Frères Musulmans, enseignement que l’A.P. ne remettra jamais en question.
-Ensuite, parce que l’A.P. est paralysée par une guerre de succession en Judée-Samarie. Nombreux sont ses cadres qui l’ont désertée au profit du ‘Hamas.

Indécence encore de ceux qui prônent la solution à deux états. Ils ne comprennent pas ce que signifie: Free palestine from the river to the sea?

En dehors d’Israel, personne ne parle de la menace qui plane sur la קו התפר (kav hatefer) la ligne d’armistice de 1949, appellée aussi la Ligne Verte (green line)


(Sur cette carte, la Ligne Verte est tracée en noir et en pointillés. Le trait marron qui longe cette ligne
désigne la barrière de sécurité, mur ou clôture).

Près de la ligne verte qui traverse du Sud au Nord le centre du pays, ainsi qu’en Judée-Samarie et autour de Jérusalem, des villes, moshavim et kibboutzim sont soumis à une menace similaire à ceux de Otef Aza*. Ils sont trop exposés, pas assez protégés et pas assez préparés.
Depuis longtemps les habitants du centre du pays sentent que leur situation ressemble de plus en plus à celle des kibboutzim du Sud:
Comme ce fut le cas dans le Sud avant le 7 octobre, les habitants de ces localités se plaignent des fumées nocives venant d’énormes tas de pneus brûlés intentionnellement de l’autre côté de la barrière de sécurité d’où proviennent en plus des bruits de forages dans le sol qui les inquiètent.
De toutes les menaces, la plus grande actuellement est celle d’un raid terroriste contre les yishuvim de Judée-Samarie (comme celui qui s’est produit à Adora*) et les localités situées le long de la Ligne Verte dans le centre du pays. Il ne s’agit pas d’un scénario imaginaire, mais d’un réel danger.
Depuis que le Hamas a lancé une attaque et envahi Israel depuis la bande de Gaza, 1 388 attaques ont été perpétrées par des Palestiniens en Judée-Samarie, dont 569 attaques à coups de pierres, 287 attaques à l’explosif, 143 cocktails Molotov et 70 tirs depuis un véhicule. Depuis le 7 octobre, trois Israéliens (un civil, un soldat et un agent de sécurité) ont été assassinés en Judée et Samarie, et au moins 52 Israéliens ont été blessés.

Le chef du Conseil Régional du Sharon (la région au nord de Tel Aviv), Oshrat Gani Gonen a déclaré: La perception de la sécurité a complètement changé depuis le 7 octobre et ce n’est que le début du chemin. Nous devons renforcer les unités d’intervention, optenir plus d’armes, renforcer les clôtures, améliorer l’éclairage et tout ce qui nous permettrade faire face à tout incident.

Un peu plus au Nord, vers Afula, les habitants des moshavim et kibboutzim s’organisent pour lutter contre les infiltrations. Yaakov Peretz, agriculteur du Moshav Gadish à Gilboa, déclare : Il y a déjà eu deux infiltrations terroristes dans notre moshav dans le passé. Nous n’avions pas d’armes et depuis des années, j’avais l’impression que nous étions abandonnés. Nous sommes à environ un kilomètre de la barrière de sécurité et depuis quelques mois nous faisons face à de nombreuses tentatives d’infiltration d’individus armés. Heureusement, nous avons commencé à distribuer des armes aujourd’hui dans les Mochavim

Selon le journaliste et chercheur Nadav Shragaï, l’Autorité Palestinienne elle-même se prépare à une guerre contre Israel, sous notre nez. Pour lui, il est tout a fait possible que les forces de sécurité de l’Autorité Palestinienne retournent leurs armes contre des soldats de Tsahal (comme elles l’ont fait en septembre 2000 au début de la 2 ème intifada) et contre les civils israéliens.
Depuis le début de l’année 2023, des dizaines d’attaques ont eu lieu contre les forces de Tsahal et la population civile en Judée-Samarie. Il faut noter que derrière ces attaques se trouvaient des policiers palestiniens appartenant aux forces de sécurité palestiniennes.

Dans le cadre d’une série d’opérations menées par l’armée israélienne et le Shin Bet contre des membres du Hamas et du Djihad Islamique palestinien au cours de l’année écoulée, environ 2 200 Palestiniens ont été arrêtés en Judée-Samarie. Des rapports palestiniens révèlent que si 1 100 sont des terroristes affiliés au Hamas, les autres émargent au Djihad Islamique ou à des organisations affiliées au Fatah.
De plus, les membres des Brigades des Martyrs d’El Aqsa (Fatah), qui ont commencé à se réarmer depuis 2021, sont à l’origine d’un appel explicite au massacre des Juifs israéliens, ceci juste avant le massacre du 7 octobre.
Comme l’a montré l’Institut de Recherche Palestinian Media Watch, l’Autorité Palestinienne elle-même ne tente pas de cacher l’implication croissante de martyrs en son nom dans les attaques contre les Israéliens. En fait, l’A.P. les récompense par des allocations  תשלום לפי רציחות (tashloum lefi retsihot) ou salaires proportionnels au nombre d’israéliens tués*.

Les déclarations soutenant le massacre du 7 octobre et le désir explicite de perpétrer un massacre similaire en Judée-Samarie sont devenues, au cours des deux derniers mois, tout à fait acceptables dans les médias contrôlés par l’A.P. Les réseaux sociaux palestiniens sont inondés de vidéos, montrant des attaques terroristes au cours desquelles une foule palestinienne envahit des yishuvim en Samarie, d’une manière semblable à ce qui se passa le 7 octobre dans le Sud.

De plus, il est impossible d’ignorer les exercices militaires que mènent ces dernières semaines les bataillons des forces de sécurité palestiniennes, au nombre de 45 000 actuellement. Il s’agit d’exercices d’infiltration et d’occupation d’agglomérations par des commandos dans les zones urbaines… 
On est bien loin de la police forte envisagée par les accords d’Oslo, dont le but était d’assurer uniquement l’ordre public et la sécurité intérieure selon les déclarations d’Yitshak Rabin qui expliquait
 Il y a des Arabes qui veulent la paix, il y a une minorité arabe (le Hamas) qui s’oppose à la paix, la minorité est armée, la majorité n’est pas armée, je dis : donnons à la majorité la police pour se protéger. En Jordanie, le roi a vaincu le Hamas. » Et Shimon Peres (alors ministre des Affaires étrangères) avait renchéri: Je pense aussi que l’OLP (Le Fatah) va vaincre le Hamas, mais donnez-leur des armes, donnez-leur la police.

Les chercheurs  de l’Institut Mashgav pour la sécurité nationale estiment que les localités israéliennes ont besoin d’unités d’intervention d’urgence, capables de repousser les envahisseurs pendant une période allant jusqu’à plusieurs heures (en attendant l’arrivée de Tsahal et des hélicoptères). Les chercheurs ont effectué une cartographie préliminaire et une classification des villes israéliennes en fonction du niveau de menace immédiate qui pèse sur elles.

A ceci, s’ajoute la menace de ‘Hezbollah qui prépare depuis longtemps une invasion de la Galilée et du Golan et nous envoie tous les jours des missiles à courte portée ou des obus. On dit que Nasrallah n’était pas ravi de la précipitation du ‘Hamas le 7 octobre car il avait été décidé entre eux de faire une opération conjointe.

De plus, l’armée jordanienne ne cherche pas à retenir les infiltrations de terroristes dans la vallée du Jourdain tandis qu’elle entraîne depuis des mois ses troupes à des manœuvres offensives juste à la frontière.

Enfin, si pour le moment les Arabes israéliens sont calmes, qu’en sera-t-il si la situation dégénère? Chacun se souvient de ce qui s’est passé en 2021* quand des Arabes israéliens ont bloqué les routes principales du Néguev et de la Galilée, assiégeant certaines de leurs localités.

C’est pourquoi, la multiplication des groupes de volontaires armés, les כיתות כוננות (kitot konenout) ou unités d’intervention d’urgence, est indispensable. Il est évident qu’une telle démarche nécessite une importante mobilisation civile de bénévoles (elle existe déjà) mais aussi un investissement gouvernemental considérable.
D’où viendront tous les volontaires ? De toute la société y compris du secteur haredi. Les Haredim sont déjà majoritaires dans les services médicaux d’urgence comme ZAKA, Ihud Hatsala et le Maguen David Adom. Ces derniers mois, les jeunes Haredim* se sont aussi engagés en plus grand nombre dans l’armée, et des responsables sécuritaires soutiennent que d’autres sont prêts à intégrer ces unités d’intervention pour défendre leur quatier ou leur moshav sans que pour le moment, ils rejoignent Tsahal formellement.

Nous nous battons pour la survie de notre pays nous disent régulièrement nos soldats à Gaza.

Cette phrase peut sembler grandiloquente en Occident mais ici, elle est malheureusement le reflet de la réalité, comme en 1948.

A bientôt,

Mes sources: principalement David Weinberg, chercheur à l’Institut Misgav pour la stratégie sioniste et la sécurité nationale, un nouvel institut à Jérusalem dirigé par Meir Ben Shabat, et chroniqueur politique et sécuritaire depuis trois décennies dans le journal Jerusalem Post.

*Les citoyens innocents des territoires palestiniens:
https://fr.gatestoneinstitute.org/20306/unrwa-fabrique-terroristes

*La vallée du térébinthe:
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2012/12/27/la-vallee-du-terebinthe/
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2018/01/23/le-chemin-des-patriarches-4-le-goush-etzion/

*Les pogroms de 2021:
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2021/05/13/le-temps-des-pogroms/ https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2021/05/14/le-temps-des-pogroms-2/ https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2021/05/18/la-guerre-continue/ https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2021/06/13/le-temps-des-pogroms-3-3/

*Attentat d’Adora:
https://www.i24news.tv/fr/actu/international/moyen-orient/1705084978-cisjordanie-fusillade-pres-de-la-localite-d-adora-un-blesse

*Les salaires des terroristes:
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2019/02/14/terroriste-ca-paye-bien/

*Otef Aza:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Enveloppe_de_Gaza

*Les Haredim:
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2023/08/27/les-haredim-3-3-%d7%94%d7%97%d7%a8%d7%93%d7%99%d7%9d/



Les blessés

Tous les jours nous voyons s’afficher des visages souriants sur les écrans de télévision. Ce sont ceux des soldats tués quelques heures auparavant, avec cette phrase: אותר לפרסום, autorisé à la publication.
Et puis il y a tous ceux dont nous ne voyons pas les visages, ils sont souvent gravement touchés mais heureusement en vie. Les blessés de Gaza les plus touchés arrivent en hélicoptère à l’hôpital universitaire Soroka de Beer Sheva.

Dans ce reportage de la chaîne 11, un journaliste a suivi le Dr Vadim Benkowitch qui dirige le département de traumatol0gie de l’hôpital Soroka.

Dr Benkowitch:
Le 7 octobre, 70 blessés arrivèrent en 70 minutes, des blessés graves. Chaque minute entrait un blessé, en 16 heures nous avons dû traiter 700 blessés. Il n’y a pas de précédent dans le monde occidental.
Mais il y avait quelque chose en plus: nous avons été confrontés à des histoires personnelles telles que je n’en ai jamais rencontré en 30 ans de carrière: soigner une enfant blessée dont la mère a été assassinée sous ses yeux, un autre enfant dont les parents se sont couchés sur lui quand les terroristes ont lancé des grenades. Blessé, il a dû attendre des heures dans le mamad* sous les corps de ses parents avant d’être secouru. Nous avons découvert ce qu’est le Mal, un Mal raffiné. Je n’oublierai pas et ne veux pas que d’autre oublient, c’est pourquoi je raconte tout ça.

Les massacres du 7 octobre n’ont pas épargné non plus son équipe, en particulier Shifra Slotki, une jeune infirmière. Le 7 octobre, les deux frères de Shifra, Noam et Ishay, sont partis aider les habitants de Sderot, armés seulement de leur arme personnelle.
Shifra: Ils ont entendu dire que des terroristes etaient entres dans Sderot et que la ville était restée sans protection de l’armée. Yishay n’a pas réfléchi à deux fois, il n’a même pas demandé combien il y avait de terroristes. Il a amené sa famille chez Noam et est parti. Noam l’a suivi. ils sont sortis vers 8h30 de Beer Sheva en direction de Sderot. Je leur ai parlé vers 9h. Déjà à 9h40 plus personne ne répondait et l’après midi nous avons compris qu’il leur était arrivé quelque chose. Pendant 5 jours ils ont été considérés comme disparus jusqu’à ce qu’on retrouve leurs corps. Ils avaient été tués à l’entree du kibboutz Aloumim.
Après la shiva*, nous avons appris qu’ils avaient combattu tous les deux contre une quarantaine de terroristes, ils ont même utilisé les kalachnilov des terroristes qu’ils avaient tués, environ une vingtaine, tirant sans s’arrêter.

C’est très dur mais je suis en même temps très fière d’eux… Nous étions très proches, toujours ensemble, ce sont des héros..
Dr Benkowitch: Elle n’est pas moins héroine qu’eux, elle est revenue travailler à la fin de la shiva en souriant aux malades avec compassion et noblesse d’âme.
Shifra: La shiva s’est terminée un jeudi, le vendredi j’étais là, c’était dur mais pour moi c’était bien et important d’être occupée et c’est indispensable quand je vois tous ces soldats
Le chirurgien fait sa tournée, s’enquérant non seulement de l’état de leur blessures mais rassurant aussi les parents. Il fait sourire un des blessés: Cela ne t’embête pas d’avoir un golantshik* à côté de toi? Et à un autre: Tu marches, tu t’en es bien sorti, c’est un vrai miracle.
Il explique: 80% des blessés sont hospitalisés dans le service d’orthopédie. Ils sont surtout blessés aux bras, jambes et à la colonne vertébrale car ils portent un gilet en céramique qui les protège

Cela fait déjà deux mois que Vadim Benkowitch passe plus d’heures à l’hôpital que chez lui. Il n’a pas vraiment le temps de se reposer et montre un matelas en mousse toujours enveloppé de plastique qu’il n’a pas pu utiliser.
Il faut savoir aussi que trois des enfants du Dr Bentowitch combattent à Gaza: deux d’entre eux sont dans des commandos et le dernier, âgé de 19 ans, commande un tank. Chaque arrivée d’hélicopter à Soroka l’angoisse profondément.
Dr Bentowitch: Je vis dans la peur. Ma femme et moi, nous vivons dans la peur. Le sort de mes fils, c’est mon point faible. C’est là que je commence à bredouiller. Quand on est au fond du trou, il n’y a plus d’athés, nous prions tous. J’ai déjà dû traiter des amis de mes enfants. Mon fils m’envoit un whatsapp au sujet de blessés qu’il évacue, je les reçois et il s’attend à ce que je lui réponde…
Je voudrais tellement me réveiller de ce cauchemar et continuer ma vie comme avant quand ce n’était ni facile ni simple, très intensif mais où j’avais le contrôle. Ici, je ne l’ai pas.
Il bavarde avec les blessés et leurs parents…
Je leur dis toujours: La guerre est finie pour ton fils, il est vivant et soyez heureux qu’il s’en soit sorti malgré ce qui lui est arrivé, malgré les blessures et aussi parfois l’infirmité avec laquelle il devra vivre.
Il visite un des blessés, Erez Bitton qui peut maintenant s’asseoir. Sa mère, Moria raconte: Ils étaient 8 soldats, l’un d’eux a été tué, les autres ont des blessures de gravités differentes, Erez doit subir encore une opération mais il récupèrera… 70 jours de guerre et d’angoisse, mais nous allons mieux et nous remercions Dieu. Le coup de fil qui nous a le plus rassurés c’est quand nous avons appris qu’il n’était que blessé et qu’on l’emmenait à Soroka.
Le journaliste:
Nous avons suivi le Dr Bentowitch pendant un jour à Soroka depuis 78 jours et nous ne voyons toujours pas encore l’horizon s’eclaircir.
Dr Benkowitch: Parfois j’aimerais simplement m’assoir et pleurer mais je n’y arrive pas et je n’ai pas non plus le temps pour ça, mais j’attends le jour où je pourrai le faire, où nous pourrons tous le faire et surtout le faire ensemble.

Certains blessés reviennent de loin comme Noa Zeevi, instructrice des nouvelles recrues à la base de Zikim. C’est une véritable héroïne bien qu’elle ne se souvienne pas d’avoir couru sous le feu pour aider un de ses officiers blessés. Elle a reçu une balle dans la tête tandis que son ami Omri était tué après l’avoir mise à l’abri dans un espace protégé en béton. Elle a survécu contre toute attente et, après de nombreux soins, elle est arrivée à récupérer presqu’entièrement. Elle devra cependant subir une autre opération de reconstruction de son crâne et de l’orbite de son oeil droit désormais aveugle.

La base Bahad 4 de Zikim n’est finalement pas tombée aux mains des terroristes grâce à l’ingéniosité et au sacrifice des officiers qui ont protégé leurs recrues.


Un résumé de la vidéo pour ceux qui ne comprennent pas l’hébreu:
A 6h tout commence par des tirs de missiles, le commandant met à l’abri les 90 jeunes recrues qui ne sont à l’armée que depuis 2 mois, rassemble les officiers et sécurise la base qutqnt auùil le peut.
De nouveaux tirs, cette fois d’armes automatiques qui proviennent de la plage. Des dizaines de terroristes, arrivés en canots pneumatiques, tuent des vacanciers qui faisaient du camping.
Malheureusement peu après, les terroristes pénètrent dans la base. Les soldats entendent les premiers allahouakbar, des tirs et les premiers blessés recoivent des soins sous le feu des tirs nourris. Le commandant Yannay Kaminka cours remplacer les soldates de garde à l’une des entrées principales et cours vers la plage pour exfiltrer les vacanciers survivants du massacre et les protéger dans des megouniot (abri en béton).
La jeune Or Moses se bat seule contre des terroristes tandis que ses camarades sont blessés. Il en est de même dans toute la base. Sur la vidéo, vous pouvez voir les messages whatsapp qui rendent compte de la terrible situation.
A 8h 15, 4 officiers ont ete tués: les lieutenants Yannay Kaminka et Hadar Ben Simon, le sergent-chef Omri Nir Feueurstein et le sergent Eden Alon-Levy et peu après, le commandant Adir Aboudi de 23 ans, la capitaine Or Moses ainsi que le soldat Neria Aharon Hagari venu les aider. Deux heures plus tard, des forces de Tsahal arrivent pour secourir les blessés. La base n’est pas tombée aux mains des terroristes et les recrues ont survécu.

Ce jour là aussi, de nombreux civils et soldats ont été enlevés ou assassinés.
Certains heureusement ont réussi à sauver toute leur famille comme Yossef Rojansky. Ce Shabbat noir, Yossef était avec ses petits-enfants au kibboutz Holit. Pendant de nombreuses heures, il a tenu fermée la porte du mamad* que les terroristes essayaient d’ouvrir. Il a perdu sa jambe touchée par des éclats de grenade. Sa femme, Ella, et ses petits-enfants ont également été blessés mais se sont rapidement rétablis.

(Ella et Yossef se rencontrent enfin après avoir été séparés pendant un mois à l’hopital)

Un journaliste l’interroge: Vous êtes arrivés en 1991 d’Union Soviétique?
Oui, l’ambiance n’était pas bonne alors en Russie, là où nous vivions il y avait des rumeurs de pogroms et nous n’étions pas tranquilles.
Et vous êtes plus tranquilles ici? Même après le 7 octobre?
Oui, ici nous faisons partie du peuple, ce que nous vivons, tout le monde le vit. Quand je suis arrivé ici, je me suis tout de suite senti à la maison
.
Maintenant, Yosef se rétablit à l’hôpital. Maitre d’échec, il passe son temps à enseigner les échecs à d’autres patients de l’hôpital Ikhilov de Tel Aviv où se rétablissent de nombreux blessés.

A bientôt,

*Jusqu’à présent, le 81 ème jour de guerre, nous comptons dans les rangs de Tsahal 491 tués depuis le début de la guerre dont 333 le seul 7 octobre et 2023 blessés dont 1189 ce jour là.

*Mamad: pièce sécurisée

*Golantshik: soldat de la brigade Golani. Ils sont toujours en compétition avec les parachutistes

*Shiva: la semaine de deuil


La violence des colons?

Au début, je n’y avais pas pris garde, y compris quand le président Biden s’était fendu d’une remontrance et avait appelé, à la suite de plusieurs dirigeants européens, à des sanctions contre les colons *. D’autant que Benny Ganz, député de l’opposition et membre du Cabinet de Guerre, et Yoav Galant, Ministre de la Défense, lui avaient alors répondu que les Juifs de Judée-Samarie sont tout autant respectueux de la loi que les autres.
Et puis, un journaliste, sur I24 ajouta qu’il s’agissait de 200 victimes palestiniennes. 200 morts palestiniens ? Bizarre…Lorsqu’un Juif tue un Arabe tout le monde en parle habituellement pendant des semaines.

Alors de quoi s’agit-il ? 
Les organisations des Droits de l’Homme* se creusent les méninges depuis le 7 octobre, tant il est devenu difficile d’accuser Israel de tous les maux. C’est ainsi qu’elles recyclent un thème bien connu dans le monde antisioniste : la violence des colons! Tout en restant très floues et sans donner d’exemple précis : Où ? Quand ? Qui ?

En cherchant beaucoup, j’ai trouvé deux événements qui datent de quelques mois déjà .

  • Le premier : Les Juifs qui habitent dans le nord de la Samarie sont obligés d’emprunter une route* qui traverse le village de Hawara d’où sont sortis bon nombre de terroristes, auteurs d’attentats meurtriers. Chaque jour, ils sont en danger de recevoir au mieux des pierres sur leur véhicule.
    Donc, quelques-uns sont partis à Hawara et ont incendié quelques voitures et bâtiment, ce qui est bien sûr immoral, stupide et condamnable. Evidemment, ils ont été arrêtés, car nous vivons dans un état de droit.
  • Le deuxième : Depuis quelque mois ou plus, les bergers ou agriculteurs juifs isolés sont régulièrement attaqués par des bandes de voyous palestiniens. Dans un des cas, un berger juif qui avait été sévèrement battu, a tiré pour se défendre sur un de ses agresseurs et l’a tué. Il a été envoyé à l’hôpital et arrêté en attendant l’enquête.

Mais il est bien connu qu’un mensonge répété à l’envi devient une vérité, surtout s’il se conforme à la doxa ambiante.
Pour varier un peu, les menteurs accusent aussi l’armée ou des colons déguisés en soldats.
Tout le monde sait que l’armée agit d’une main forte* depuis plusieurs mois en Judée-Samarie pour en extraire des terroristes du Hamas transformés en paisibles Palestiniens.  Les terroristes de Djenin ou Naplouse (Shkhem) ont en fait rejoint le Hamas car l’Autorité Palestinienne est moribonde mais surtout, ils reçoivent ainsi beaucoup d’argent du Qatar, financier du Hamas.

Betselem, ONG pro-palestinienne, a déclaré à la BBC, six semaines après le 7 octobre que toutes ces violences sont organisées  par les colons qui utilisent le fait que l’attention du monde entier est tournée vers ce qui se passe à Gaza.
Pour ne pas être en reste, l’ONU a parlé de 120 meurtres de Palestiniens (et non plus de 200 !) et en a accusé Tsahal.

Parfois les mensonges varient.
Ainsi , il a été aussi rapporté par les mêmes organisations sur les réseaux sociaux et relayé par Al Jazeera, que les colons avaient mené un pogrom dans le village de ‘Halat a Deba dans les monts de Hebron pendant environ trois heures : 10 véhicules civils et un VTT ont quitté la colonie d’Abigail et ont attaqué le village de‘Halat a Deba, un petit village isolé qui n’a jamais eu de problèmes. Les émeutiers sont entrés dans toutes les maisons du village, ont volé et tout détruit, sous couvert d’un perquisition.
Pendant environ trois heures, une cinquantaine de colons en uniforme de Tsahal ont mené un pogrom dans le village, sous la garde de soldats de Tsahal. Ils ont détruit les maisons du village sous couvert de perquisition. Ils ont battu et humilié les habitants qui, comme mentionné, n’ont jamais été impliqués dans une quelconque activité hostile d’aucune sorte.
Les colons en uniforme de Tsahal ont cassé les fenêtres et les portes, et ont cassé ou confisqué tout le matériel qu’ils ont trouvé, y compris les appareils électriques, les outils coûteux, les générateurs, etc. Ils sont également entrés dans la petite école du village et ont détruit tout ce qui était possible. Les colons/soldats ont volé des espèces dans plusieurs maisons, pour un total d’environ 37 000 shekels, ont environ 6 000 dinars jordaniens, et ils ont également volé 12 pièces d’or de valeur.
Le message affirme également que les résidents ont été abandonnés aux abus des colons sans aucune protection.

L’organisation des Droits de l’Homme Betselem liste ce village comme faisant partie des communautés passibles de déportation, rien que ça! Pour le moment, ce n’est pas le cas bien qu’il s’agisse d’un village illégal qui a été établi dans la zone militaire 918.
Mais une enquête sur le soi-disant pogrom a été ouverte :
Au fil des heures, il est devenu évident qu’il s’agissait de rapports biaisés, dont le but était de définir l’incident comme une violence des colons, alors qu’en réalité ce sont les forces de Tsahal de la zone, qui ont effectué les recherches, au cours des quelle des munitions ont même été saisies. Nous sommes très loin du pogrom d’un village paisible et innocent.  De plus, l’enquête montre qu’il n’y a aucun incident connu comme des vols ou recours à la violence et enfin que dans l’un des bâtiments, des drapeaux du ‘Hamas, et des munitions ont été trouvées dans un cartable caché sous un lit d’enfant.
Le reportage se passe de traduction:

En réalité, alors qu’Israel est engagé dans une guerre sur plusieurs fronts, des militants de ces organisations, dont beaucoup viennent d’Europe ou des USA, s’efforcent actuellement de susciter davantage d’agitation dans la région de Judée-Samarie, perturbant ainsi les activités des soldats qui y opèrent.
C’est le cas de ces activistes de Taayush*, organisation très liée au ‘Hamas qui recueille des renseignements non seulement sur les opérations de Tsahal mais aussi sur les soldats individuellement.
Leur  modus operandi est celui de toutes ces organisations: s’approcher des soldats, les injurier, les narguer mais surtout les empêcher d’agir. Lorsque les soldats les repoussent, ils filment et les accusent de violence et envoient leurs vidéos, montées et maquillées par Pallywood. Ils invitent ensuite les ambassades de divers pays, dont l’Irlande, la Belgique, la Grande-Bretagne et d’autres pays, à condamner l’Etat d’Israel et à mettre un terme aux activités de Tsahal qui œuvre pour prévenir le terrorisme dans ces régions. 

Ces derniers jours, le chef de l’organisation I.S.M (International Solidarity Movement) Paul Larudee,* un protestant d’origine iranienne qui vit aux États-Unis et qui a déjà reçu une médaille pour ses activités de la part d’Ismail Haniyeh, s’est prononcé en faveur du terrible massacre du Hamas et de son attaque contre l’Etat d’Israel : Nos frères et sœurs donnent une leçon aux sionistes. Chaque char et chaque missile de l’arsenal sioniste sont de la nourriture retirée de la bouche de nos enfants et pas seulement des mains des Palestiniens, a-t-il déclaré dans une vidéo qu’il a publiée.
Larudee est un ardent partisan du régime d’Assad en Syrie et du régime des Ayatollahs en Iran. Il admet que ceux qui financent son activité sont les Frères musulmans et que c’est de là que vient l’argent. Nous ne disons pas que nous sommes une organisation de résistance, nous disons que nous sommes une organisation de défense des droits de l’homme, ajoutant que l’occupation s’étend de la mer Méditerranée jusqu’au Jourdain.

Outre les organisation I.S.M et Taayush et Betselem, il existe également 22 organisations d’extrême gauche qui sont partenaires dans la même activité contre l’Etat d’Israel. Les organisations ont récemment lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elles condamnent l’expulsion des populations de Cisjordanie. La lettre envoyée par les organisations dit notamment :  La communauté internationale est appelée à agir de toute urgence pour mettre un terme à la vague de violence des colons, qui est menée avec le soutien de l’État, et qui conduit et conduira à l’expulsion des communautés palestiniennes de Cisjordanie. Nous pensons que la seule manière de mettre un terme aux expulsions en Cisjordanie passe par une intervention directe, forte et sans équivoque de la communauté internationale

La police israélienne a révélé que 97 % des plaintes concernant la violence des colons en Judée-Samarie ont été classées. Ce chiffre qui vient d’être révélé est une preuve supplémentaire que le phénomène de violence des colons n’existe que dans l’esprit des militants propagandistes ayant des intérêts politiques.
Nous savons, car nous le vivons tous les jours, que la violence en Judée-Samarie est le fait des Palestiniens. 

Dernièrement, le ministre de la Sécurite Intérieure, Itamar ben Gvir, a décidé d’assouplir la loi sur l’obtention d’un permis de port d’armes.
Comme ces derniers mois, de nombreux colons ont demandé ce permis auquel ils ont déjà droit selon la législation actuelle car ils vivent dans des régions listées comme dangereuses, toutes ces associations des Droits de l’Homme ont déclaré : il arme ses copains!
Et des députés de gauche ont retardé le vote de la loi.
Or, il faut savoir que depuis le 7 octobre, des kitot hakonenout*, organisées officiellement par les municipalités, patrouillent quartier par quartier dans toutes les villes d’Israel. Nombreux sont ceux qui, pour le moment, patrouillent non armés, et qui ont demandé une autorisation de port d’arme.
Nous ne sommes pas au Far West, les Suisses ont tous leur arme et pourtant je n’ai jamais entendu que les habitants du canton de Vaud sont menacés par ceux du canton de Neuchâtel (ou le contraire). Pourtant ici, aux yeux de la gauche, ces volontaires sont déjà suspectés de violence potentielle. 

En fait, aucun exemple de ces pseudo exactions n’est donné, parce que ce qui est important pour ces pseudo organisations de Défense des Droits de l’Homme, ce ne sont pas les faits, mais ce que la réalité parallèle construit comme l’explique si clairement Yana Grinshpun dans son article sur la logique des réalités parrallèles*

J’ai trouvé ce post d’un habitant de Tel Aviv, Sagi Barak, qui résume bien notre réalité actuelle:

אני חילוני, חי בתל אביב ולאחרונה התחלתי להבין שמתיישבי יהודה ושומרום הם למעשה עוטף גוש דן.. .
Je ne suis pas pratiquant, j’habite à Tel Aviv, et dernièrement j’ai commencé à me dire que les Juifs de Judée-Samarie sont Otef Gush Dan.
Le Goush Dan est la région de Tel Aviv et la plupart des villes du centre d’Israel seraient à portée de tir si le gouvernement décidait, comme ce fut le cas en 2005 pour le Goush Katif, l’évacuation des colonies de Judée-Samarie.

Le mot Otef, de la racine עטף envelopper, est employé habituellement dans l’expression Otef Aza pour désigner tous les kibboutzim et moshavim qui bordent la bande, ainsi que la ville de Sderot. Ce sont eux qui ont vécu les massacres du 7 octobre.
Avant 2005, des colons qui trouvaient à l’intérieur de la bande de Gaza, et formaient une zone protectrice supplémentaire; le Goush Katif. Sur la carte ci-dessous d’avant 2005, la bande de Gaza est en vert, les colonies juives en gris et le reste du territoire israélien est en blanc



Bien que dès 1987, les habitants juifs du Goush Katif aient souffert de nombreuses attaques terroristes, ils ne voulaient pas partir mais ils se sont opposés en vain à leur évacuation, selon la décision prise par Arik Sharon en 2005.
Or avant 2005 les habitants de Sderot ne se trouvaient pas autant sous le feu des roquettes: les tirs ont certes commencé en 2001 mais l’essentiel des tirs a eu lieu après l’évacuation des colons du Goush Katif: sur 12 338 tirs (sans compter les 6500 obus de mortier) de 2001 à 2023, seulement 475 ont eu lieu avant 2005.

A bientôt,

*Colon: terme péjoratif employé uniquement en français. En anglais, le mot settler est neutre. Je vous invite à lire à ce sujet l’excellent article de Pug, l’un des fondateurs du fondateur du site Nations pour Israel: https://www.cesgoysquidefendentisrael.com/fr/a-propos-de-la-judee-samarie/

*Les opérations de Tsahal en Judée-Samarie:
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2022/04/21/djenin-ou-ein-ganim/
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2023/07/03/operation-maison-et-jardin/
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2023/07/05/david-yehouda-yitshak-ma-liste-pour-la-vie/

*Quelques-unes de ces organisations : Betselem, Alimout hamitna’halim (violence des colons), ISM, Taayush etc..
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2021/11/03/ces-o-n-g-que-nous-persecutons/
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2023/01/11/de-gauche-a-droite-3-5/

*Les Juifs du nord de la Samarie peuvent depuis peu emprunter une route de contournement, ce qu’ils réclamaient depuis des années et ainsi ne plus traverser Hawara

*Paul Larudee :
https://en.wikipedia.org/wiki/Paul_Larudee

*kitot konenout:  Toutes les municipalités proposent à toute personne qui peut avoir un port d’arme de se joindre aux patrouilles déjà existantes, en particulier dans les villes mixtes.

*Yana Grinshpun:
https://perditions-ideologiques.com/2023/11/29/la-logique-des-mondes-paralleles/

Des roues en cadeau

Depuis le début de la guerre, nous perdons plusieur soldats par jour, en particulier des officiers. Il faut dire que les officiers de Tsahal sont toujours en première ligne: ils ne disent pas En avant mais Suivez-moi à leurs troupes. Nous avons aussi de nombreux blessés, plus de 1000, dont une partie restera infirme.
De nombreux volontaires leur rendent visite, comme le footballeur Dolev Haziza du Maccabi Haifa:
J’ai été profondément touchée par la visite d’un soldat hospitalisé à Belinson qui a affronté les terroristes. Quand nous sommes arrivés à l’hôpital, c’était la première fois qu’il se levait parce que sa jambe était amputée. C’est quelque chose qui vous fait froid dans le dos et puis vous entendez son histoire. Il vous raconte qu’il gardait un des kibboutzim avec quatre autres soldats. Ils se sont battus contre les terroristes, les ont repoussés mais il a été touché à la jambe et à l’épaule. Malheureusement pour lui, ils ont dû lui mettre un garrot et ce n’est qu’après six ou sept heures qu’ils l’ont évacué. Il n’y avait donc pas d’autre choix que de lui amputer la jambe. Malgré cela, il vous dit que pour lui, il le ferait 100 fois de plus et que l’essentiel est de protéger les habitants du kibboutz.
La plupart de ces amputés bénéficieront de prothèses comme ces jeunes volontaires de l’association הצעד הבא (Hatsaad haba) ou Next Step* qui actuellement aident les agriculteurs sans main d’oeuvre à cause de la guerre

(Volontaires de l’association Next Step)

mais d’autres plus gravement touchés contineront leur vie en fauteuil roulant.

Ce qui caractérise la société israélienne, c’est l’élan de solidarité qui s’exprime dans de nombreux domaines à chaque fois que c’est nécessaire. C’est ainsi que j’ai lu l’histoire d’Oren et de Jawad:
Oren Shaibi, 47 ans, est né à Kfar Saba, Jawad Masrawa, 48 ans, est né à Taibe, une importante ville arabe dans le centre du pays. Ils se sont rencontrés en 2009 au centre de rééducation Levenstein à Ra’anana et ont créé l’association גלגלים לנתינה (Galgalim lanetina) Will to Wheel ou Des roues en cadeau.

(Oren Shaibi et Jawad Massaoua, photo Oz Muallem, xnet.ynet.co.il)

Oren: J’étais dans un long processus de rééducation apres un grave accident de VTT que j’avais eu quatre ans plus tôt, à l’âge de 32 ans. Blessé aux jambes, et à la tête, j’avais aussi perdu la mémoire de ce qui s’etait passé avant l’accident. Jawad venait à Levinstein en fauteuil roulant pour redonner espoir aux personnes gravement blessées, après avoir lui-même suivi une rééducation quelques années plus tôt.
Jawad avait 26 ans lorsque son monde a basculé, touché par une balle perdue lors d’un règlement de compte entre deux clans*. Il se trouvait simplement au mauvais moment au mauvais endroit. Cette balle perdue dans la colonne vertébrale l’a transformé en une personne handicapée qui se déplace en fauteuil roulant :
Malheureusement, dans la société arabe, un handicapé est une demi-personne méprisée par la société, c’est pourquoi je n’ai jamais pu me marier et fonder une famille. Aucune famille ne voulait de moi pour gendre.

Leur rencontre à Lewinstein leur a insufflé un esprit d’entreprise :
C’est incroyable comme le destin semble attendre de réunir deux personnes qui veulent seulement entreprendre et donner, sans se laisser arrêter par le handicap. Un sursaut d’énergie qui ne fait que se renouveler tous les jours, déclare Oren
Dès les premières semaines de réunion, nous avons créé un club social et de loisirs à Lewinstein, qui existe encore aujourd’hui, se souvient Jawad.

Parallèlement, ils s’engagent tous deux dans diverses activités de volontariat : Jawad s’engage à Yad Sara* et auprès des jeunes handicapés et Oren fonde, avec deux amis, l’association אוהלי קדר (Ohalei Kedar), les tentes de Kedar à la mémoire d’un officier de Tsahal : Dolev Kedar de Kfar Saba, tué lors de la Seconde Guerre du Liban. L’association s’occupe de distribuer des plats chauds aux familles dans le besoin et d’aider leurs enfants dans leurs études. Ils organisent aussi des voyages pour les personnes handicapées:
« C’est en fait de là, explique Jawad, qu’est née l’idée du projet Des roues en cadeau*. Nous sommes partis en Inde et nous avons vu des amputés se trainer par terre. Nous étions tellement horrifiés que les participants ont décidé de donner à ces gens leurs fauteuils de rechange que nous avions emportés.

Jawad est devenu mécanicien et Oren s’est spécialisé dans la logistique. Ils ont créé un atelier de réparation de fauteuils roulants destinés à la casse, des dizaines de fauteuils roulants qui viennent d’un peu partout et qui sont réparés dans sept ateliers du nord au sud du pays.

(Photo Oz Muallem, xnet.ynet.co.il)

Avec l’aide de milliers de bénévoles dans tout le pays comme ces jeunes femmes,


ou des retraités parachutistes qui combattirent lors de la guerre des 6 jours, et qui sont venus spécialement aider lors de cette guerre, ou les scouts de Kfar Saba.

(Scouts de Kfar Saba dans l’atelier. ynet)

Une fois réparés, ces fauteuils seront envoyés à tous ceux qui en ont besoin:

Jawad explique que parmi les jeunes volontaires, il y a en aussi qui viennent du secteur arabe :
Nous avons ouvert un atelier à Taibe. Il apprennent à regarder le monde juif et les handicapés d’un autre oeil, sans mépris. Un Arabe qui n’a pas de jambes s’identifie davantage à un Juif qui est en la même situation.
Il regrette cependant que les volontaires arabes ne viennent actuellement plus :
Ils ont peur des représailles dit-il.
Il faut dire qu’au début de la guerre, un Arabe de Taibe, propriétaire d’un magasin de vélos, avait offert son stock aux habitants du Sud et le soir même sont magasin était incendié!
Il n’a trouvé aucun secours auprès des siens, mais un Juif l’a aidé à créer un site de vente en ligne pour remplacer son magasin.
Ces jours-ci, Oren et Jawad distribuent leurs fauteuils roulants dans les hopitaux pour les soldats amputés mais aussi pour des civils, comme Ben et Gal. Le frère et la soeur participaient au concert Nova le 7 octobre et ont réussi à survivre malgré leurs graves blessures. Ils ont malheureusment été amputés d’une jambe.

(Ben et sa soeur Gal site: Mako)


A bientôt,

*Next Step:
https://thenextstep.org.il/en

*La violence dans la société arabe:
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2022/06/28/les-raisons-de-la-violence-interne-dans-la-societe-arabe-israelienne/

*Le projet Will to Wheel, Donner des roues, ou en hébreu גלגלים של נתינה dépend de l’association Les tentes de Kedar: https://ohaley-kedar.co.il/%D7%92%D7%9C%D7%92%D7%9C%D7%99%D7%9D-%D7%A9%D7%9C-%D7%A0%D7%AA%D7%99%D7%A0%D7%94/

*Yad Sarah:
Yad Sarah (hébreu : Yad Sarah) est la plus grande organisation bénévole nationale en Israël. Employant plus de 6 000 bénévoles et un personnel salarié de seulement 150 personnes, Yad Sarah sert plus de 350 000 clients chaque année. Il est surtout connu pour ses prêts gratuits de plus de 244 000 équipements médicaux et de réadaptation à domicile par an, permettant aux patients malades, handicapés, âgés et en convalescence de vivre chez eux. Cela permet à l’économie du pays d’économiser chaque année environ 320 millions de dollars en frais d’hospitalisation et en soins de longue durée.
https://yadsarah.org/