Comment Jésus est devenu aryen

Le 10 novembre 1938, les nazis entrainèrent la populace à se déchainer contre les Juifs. La Nuit de Cristal fait référence au bruit des vitres des magasins, appartements et 1400 synagogues saccagées. Mais la réalité est bien plus sinistre que cela: une centaine de morts, des centaines de blessés, des victimes de viols, de nombreuses morts par suicide et environ 30 000 arrestations. Un tel acharnement sur seulement 500 000 Juifs vivant en Allemagne et en Autriche pour environ 60 millions d’habitants pour les deux pays réunis!

Des maisons d’enfants, des orphelinats comme celui de Dinslaken ont été saccagés, des malades ont été sortis de leur lit d’hôpital pour être transportés à Dachau. Certains sont morts pendant le transfert et les autres ont été assassinés.

(Les enfants de l’orphelinat en 1935. Yad Vashem)

Les émeutiers ne seront jamais jugés*. Il faut dire que la plupart des victimes auront entre temps été assassinées dans les divers camps d’extermination.

Mais, plutôt que de vous raconter la Nuit de Cristal, ce qui m’intéresse c’est d’essayer de comprendre quel fut le processus de déshumanisation des Juifs.
Un historien américain* a déjà étudié le phénomène de la montée de l’antisémitisme dans une ville où il n’y avait presque pas de Juifs. Il accuse l’entrisme de nazis dans différentes organisations scolaires, culturelles, ce qui qui fut décisif dans un pays où l’appartenance à un groupe (anciens combattants, chorales, organisations sportives etc..) est primordiale.

Mais il y a plus: Nous savons par exemple que les manuels scolaires et la presse répétaient chaque jour que si l’Allemagne n’allait pas bien, c’était la faute aux Juifs. Les Allemands étaient donc mis en condition dès l’enfance.

Cette illustration de 1938 est tirée d’un livre pour enfants Le champignon empoisonné (le Juif). Ici, un enfant apprend à reconnaitre les Juifs selon la forme de leur nez. (Blog The librairians)

Mais il y a encore plus grave: Le rôle négatif des Eglises allemandes en tant qu’institutions
Pourquoi? Parce les enseignements des Eglises sont le fondement culturel de tous les pays d’Europe et qu’il y a maintenant presque cent ans, les Européens, et donc les Allemands, étaient profondément chrétiens.
Je me suis surtout intéressée à leur réaction aux lois de Nuremberg* de 1935, lois discriminatoires concernant tous les Juifs (pratiquants ou pas) mais également les chrétiens d’origine juive puisque la notion d’une soi-disant race juive en était la raison.

(Tableau racial des lois de Nuremberg de 1935. Photo : US Holocaust Memorial Museum)

1- L’Église catholique allemande
Elle est théologiquement unie (et non pas divisée en différentes groupe comme l’Église protestante) puisqu’elle est en fait dirigée par le Vatican.
Les dirigeants catholiques sont initialement méfiants à l’égard du national-socialisme d’autant que l’anti-catholicisme enragé de certains hauts dignitaires nazis les inquiètent. De plus, ils se souviennent de la période du Kulturkampf (ou combat pour la civilisation), pendant laquelle, de 1871 à 1887, le Chancelier de l’empire allemand, Otto von Bismarck, avait mené une politique religieuse coercitive destinée à rompre les liens de l’Eglise catholique avec Rome.
Entre outre, le catholique Deutsche Zentrum (le parti du centre), qui avait été un partenaire clé pour la République de Weimar dans les années 1920, était un farouche opposant au parti nazi. Ainsi avant 1933, certains évêques interdisaient aux catholiques d’adhérer à ce parti.
Mais tout change quand en 1933, Hitler décrit le christianisme comme le « fondement » des valeurs allemandes dans son discours du 23 mars.
Le catholique conservateur Franz Von Papen est nommé vice-chancelier. Le programme de restauration de la grandeur allemande séduit une partie des catholiques. De son côté, le pape Pie XI est inquiet d’un renouveau du Kulturkampf. Dès le mois de mars, il initie des négociations avec l’aide du président du Parti du Centre.
Le 20 juillet, un Concordat est signé entre les Nazis et le Vatican. D’une part, le gouvernement nazi reconnait les associations, les œuvres de jeunesse, l’école confessionnelle et restitue les biens confisqués à l’Eglise catholique. D’autre part: Les nominations d’archevêques, d’évêques et toute autre nomination ne deviendront définitives que lorsque le représentant du Reich aura donné son accord pour ce qui est de savoir si ces nominations ne présentent pas d’inconvénients au point de vue politique générale (article 14 du Concordat).
Et donc, la messe est dite si vous me permettez cette expression!
Nous sommes bien loin de la conférence de Fulda de 1932 qui interdisaient aux catholiques d’adhérer au parti nazi. la NSAP.
Il est évident que ni l’encyclique de Pie XI Mit brennenden Sorge de 1937 où il critique le paganisme et le racisme, ni le fait qu’il déclarera en septembre 1938: Spirituellement nous sommes tous des Sémites, n’auront d’influence sur la population.

2- Les Eglises protestantes:

En 1933, il y avait trois traditions protestantes différentes en Allemagne: 41 millions d’Allemands sont enregistrés à la DEK (Deutsche Evangelische Kirche), d’autres à l’Eglise Unifiée. Quelques millions sont dispersés entre l’Eglise Réformée Calviniste et dans des congrégations comme celles des groupes mennonites.
Dès 1932, la DEK se prononce en faveur du racisme nazi dans un mémorandum. En 1933 elle dirige le nouveau Synode. Les autres Eglises suivent le mouvement.
Seule, l’Eglise Confessante, fondée en 1934 comme opposante au nazisme se prononce en faveur d’un christianisme accessible « à tous les peuples sans distinction de race » et voit dans le « paragraphe aryen », une « violation du statut confessionnel ». Elle condamne théoriquement l’antisémitisme racial mais le considère comme une affaire d’état dont elle n’a pas à se mêler. Elle non plus ne sourcillera pas face aux persécutions qui touchent les Juifs mais aussi les chrétiens d’origine juive.
La seule opposition vraiment claire et nette vient du pasteur Hans Ehrenberg. Le hic est qu’il est un Juif converti. Il aura la chance de fuir en Grande-Bretagne en 1939.

Mais il y a encore plus grave:
Onze des églises protestantes allemandes iront jusqu’à fonder à l’instigation du mouvement chrétien allemand, dans la ville de Eisenach, le Institut zur Erforschung und Bestätigung des jüdischen Einflusses auf das deutsche kirchliche Leben c’est à dire l’ Institut pour l’étude et l’élimination de l’influence juive sur la vie de l’Église allemande.


Cet institut fonctionnera de 1939 à 1945 et sera très influent dans les universités de théologie.
Cette idée d’une purification non seulement de la « race » mais aussi de ce qui est un des fondements culturels allemands, le christianisme, a muri pendant plusieurs année dans le cerveau de Walter Grundmann* (1906-1976) et de son cercle d’amis et disciples jusqu’à ce que les Eglises lui donnent le feu vert et surtout les fonds pour créer cet institut.
En fait, le raisonnement de Grundmann est simple: Notre peuple, qui lutte avant tout contre les puissances sataniques de la communauté juive mondiale pour l’ordre et la vie de ce monde, doit logiquement rejeter Jésus, car il ne peut pas lutter contre les Juifs et ouvrir son cœur au roi des Juifs ». Mais ce type d’affirmation est bien problématique de la part d’un théologien!
Aussi la solution est rapidement trouvée: Jésus n’est pas Juif, c’est un bon Aryen*! Grundmann est rejoint par une foule de théologiens et de pasteurs dans cet institut qu’il dirigera de 1939 à 1945, l’Institut pour l’étude et l’éradication de l’influence juive sur la vie religieuse allemande.
L’un de ses directeurs, Georg Bertam* professeur de Nouveau Testament à l’Université de Giessen écrit en mars 1944: Cette guerre est la guerre de la communauté juive contre l’Europe. Cette phrase contient une vérité qui fut maintes fois confirmée par la recherche de l’Institut. Ce travail de recherche n’est pas seulement adapté à l’attaque frontale, mais aussi au renforcement du front intérieur pour l’attaque et la défense contre toute la juiverie secrète et juive. être, qui a suinté dans la culture occidentale au cours des siècles, … Ainsi l’Institut, en plus de l’étude et de l’élimination de l’influence juive, a également la tâche positive de comprendre le propre être chrétien allemand et l’organisation d’ une pieuse vie allemande basée sur cette connaissance.
En d’autres termes, le but n’est pas seulement de façonner un christianisme pur et non juif, mais de créer une Allemagne sans Juifs. Débarrasser l’Allemagne des Juifs n’est pas seulement un objectif au service du peuple allemand, mais aussi la mission historique mondiale de l’Allemagne.
Pour cela, l’Institut produit une Bible sans Tanakh (Ancien Testament) et réécrit le nouveau Testament en supprimant les généalogies de Jésus qui lui attribuent une ascendance davidique, mais aussi les noms et lieux juifs ainsi que les citations (sauf si elles montraient les Juifs sous un mauvais jour ) et toute mention des prophéties positives pour le peuple juif. Il transforme Jésus en figure militariste et héroïque et aryenne dont le rôle est de combattre les Juifs.

Les lois antisémites de 1935 ne feront donc pas fait grand bruit d’autant qu’elles sont, en somme, les mêmes lois discriminatoires que celles que l’église avait imposées aux Juifs pendant des siècles et jusque dans un passé très proche.
En résumé, un lien étroit va se tisser entre les antisémitismes nazis et théologiques. Dans les deux cas, les Juifs sont considérés comme des adversaires de la germanité, en raison de jugements raciaux et ethniques. Contre le nomos d’Israel, se dresse un nomos folklorique germanique ou aryen, dont le Jésus aryen est le héros qui guide le peuple allemand dans sa lutte purificatrice. Il est donc primordial de préserver la pureté de l’espèce et de la race allemandes. Les Juifs eux-mêmes étant responsables théologiquement de tous leurs malheurs, leur droit à l’existence est théologiquement nié. La lutte de l’État contre le judaïsme s’en trouve donc renforcée car justifiée.

Pour aller plus loin avec Susannah Heschel, professeur d’études juives à l’Université de Dartmouth (vous avez la possibilité d’activer des sous-titres en anglais lisibles malgré de nombreuses fautes surtout dans les noms propres)…

Mais ne croyez pas que tout cela n’est que vieille lune et histoire du temps passé. Ce n’est pas seulement que le grand mufti de Jerusalem Hadj Amin al Husseini créa des légions SS en Europe et des troupes de choc, les Einsatztruppen, qui devaient se charger de l’extermination des Juifs en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
L’histoire se répète et c’est actuellement la société palestinienne qui subit un endoctrinement de même nature qui a les conséquences que nous connaissons tous et dont nous avons eu un exemple supplémentaire hier soir: trois missiles lances depuis Gaza et surtout une adolescente de Kiriat Arba, Tamar Bat Nira, qui a reçu une balle dans la tête. Elle est entre la vie et la mort à l’hopital Hadassa.

A bientôt,


* Quelques assassins malchanceux ont été jugés près la guerre mais ils ne furent que légèrement condamnés ainsi les assassins de Mina Tsek qui vivait alors à Neidenburg en Prusse Orientale.
https://fr.timesofisrael.com/des-temoignages-de-la-nuit-de-cristal-autrefois-perdus-dans-lhistoire/

* Il s’agit de William Sheridan Allen (1932-2013) qui écrivit The Nazi Seizure of Power: The Experience of a Single German Town 1930-1935 (traduit en français sous le titre Une petite ville nazie)

*Lois de Nuremberg et le paragraphe aryen:
https://museeholocauste.ca/app/uploads/2019/03/lois_antijuives_chrono.pdf
Les lois raciales mises en œuvre par le Parlement allemand à Nuremberg, le 15 septembre 1935 sont devenues la base légale de la politique raciste antijuive en Allemagne. Treize décrets supplémentaires ont été ajoutés au Lois de Nuremberg au cours des 8 années suivantes. Elles définissaient officiellement qui était Juif et qui était aryen, La première loi fut appelée Loi sur la citoyenneté du Reich et en exclus les Juifs. La deuxième, la loi pour la protection du sang et de l’honneur allemand interdisait les mariages mixtes, l’interdiction de l’emploi de personnel non-juif de moins de 45 ans et interdisait aux Juifs le salut du drapeau. Les lois de Nuremberg ont fourni un mécanisme juridique « légitime » pour exclurent les Juifs de la société allemande.
Ce qui est appelé le paragraphe aryen est cette classification entre Aryens, Juifs, Métisses, quart de Juifs. Les chrétiens d’origine juives étaient Juifs selon les lois de Nuremberg.

*Walter Grundman et ses amis ne seront pas inquiétés après 1945. Lui-même travaillera pour la STASI en Allemagne de l’Est

* Il est vrai que Dietrich Boendorfer a tout d’abord fermement refusé d’exclure les chrétiens juifs de l’Église allemande mais finalement son opposition officielle à cette exclusion dans un texte rédigé avec le pasteur Niemoller a été plus qu’édulcorée. Il faut noter que lui même faisait preuve d’un antijudaïsme théologique tout à fait convaincu.
Il est vrai aussi que le pasteur Niemoller (1892-1984) a été arrêté en 1937 sur ordre d’Hitler et envoyé dans deux camps de concentration en tant que fondateur de l’Eglise confessante. Il considérait qu’Hitler l’avait personnellement trahi car il lui avait promis de ne pas s’en prendre physiquement aux Juifs, à seulement les restreindre (les lois de Nuremberg). Hitler lui aurait dit en 1932 Il y aura des restrictions contre les Juifs, mais il n’y aura pas de ghettos, pas de pogroms, en Allemagne. Pour Niemoeller les Juifs tenaient trop de place dans la société en particulier les Sionistes (!), les Juifs de l’est, et les Juifs athés… Il justifiait l’antisémitisme par toutes sortes de raisons. En somme un antisémitisme convenable…

* Jésus aryen: Si vous voulez aller plus loin, cet article de Mireille Hadas-Lebel:
https://www.ajcf.fr/IMG/pdf/160214-MHL-Jesus-aryen.pdf

* Le nazisme dans la société palestinienne:
https://www.terrorism-info.org.il/app/uploads/2021/10/E_154_21.pdf
https://www.memri.org/reports/neo-nazis-look-forge-bromance-jihadis
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2022/08/21/les-nazis-nhabitent-pas-loin-de-chez-moi

Qui étaient les voleurs de Pashtida*?

Tout d’abord, il faut se replonger dans la Jerusalem d’il y a presque deux siècles. A ce moment là, aucune famille n’avait de four à la maison, à peine deux casseroles, l’une pour le lait et l’autre pour la viande, mais en fait personne ne mangeait de viande sauf le shabbat et les jours de fête et tout était alors cuit dans le four communal.
Jerusalem comptait trois fours* immenses et à partir du jeudi des processions de plateaux, contenant les pâtes tressées des ‘halot*, de kugel* et pashtidot* en tout genres, se retrouvaient devant les fours, suivies le vendredi par les marmites de ‘hamin.
Voici ce qu’écrivait Hanna Luntz Bolotin sur la préparation du Shabbat:
La ménagère commence son travail dès l’aube en lavant les grains de blé dans une bassine d’eau et en les frottant bien pour enlever les graines sauvages amères qui s’y sont mêlées, puis elle les étale sur des nattes. Elle doit ensuite porter le blé à moudre au moulin*, puis tamiser la farine obtenue. Alors seulement elle peut préparer les nouilles du shabbat, la pâte des pashtidot et celle des ‘halot. Mais il n’y a que trois fours dans toute la ville. La file d’attente est longue, la cuisson n’est pas toujours réussie, les pains sortent parfois carbonisés ou à peine cuits. Il faut ensuite les rapporter à la maison. Quelques familles sont assez riches pour engager des hommes de peine mais la plupart des femmes les rapportent sur un plateau de bois posé en équilibre sur leur tête. La phrase de Bereshit: Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front, est pour elle une évidence.

(Il ne reste plus aucun four communautaire juif à Jerusalem, aussi j’ai utilisé la photo du four d’Abou Ali, qui se trouvait à la porte de Shkhem il y a encore une vingtaine années. Blog Oneg Shabbat)

Mais le four ne sert pas qu’a la cuisson. Voici ce qu’écrivait Ishaya Peres*:
Le four du quartier n’était pas seulement utilisé pour la cuisson, mais il est aussi l’endroit où on laissait les repas de shabbat au chaud. Lorsque la cuisson était terminée le vendredi soir, les charbons n’étaient pas éteints mais étaient recouverts d’assiettes en étain et de marmites. Les ragoûts épicés bouillonnants, avec des légumes, des légumineuses et un peu de viande, continuaient à cuire toute la nuit et le lendemain matin. De nouvelles processions se formaient alors pour remporter les marmites et chacun se saluait d’un shabbat shalom tout en enquérant de la santé de ses voisins et rentrait chez lui emportant les marmites de ‘Hamin, de tshlolent, de dafina ou de tabit*, laissant derriere eux une trainée de parfums multiples et suivis par les chats par l’odeur alléchés...

(Tabit irakien)

Dans le quartier des Boukharim*, rue Yehezkiel, le four était tenu par Yahya le Yemenite. Or un matin de shabbat de Hannouka, Yahya en ouvrant son four à ses clients, découvrît les marmites vides! Des voleurs avaient emporté les marmites de Hamin, les pashidot et autres merveilles du shabbat.
La police mena une enquête et les voleurs reçurent le nom de voleurs de pashtidot. On découvrît que ces voleurs étaient simplement des pauvres gens qui avaient fui la Perse et étaient arrivés complètement démunis. Leur odyssée via Baghdad, Damas, Tsfat et enfin Jerusalem avait été terrible. Arrivés à Jerusalem dont ils avaient tant rêvé, voilà qu’ils se trouvaient sans ressources, à la merci des autorités turques et recevant l’aumône d’une population elle même très pauvre.

(Une des nombreuses soupes populaires à Jerusalem au 19ème siècle, Archives sionistes)

Parmi ces immigrants, ceux du quartier boukhari avaient une histoire particulière. On les appelaient les martyrs de Mashad, natifs de cette ville du nord-est iranien.
Leur histoire me fait penser à celles des Juifs de Pologne qui avaient été conviés par le roi Boleslav le Pieux à s’installer en Pologne au 13ème siècle. Boleslav voulait introduire sans son pays une classe moyenne d’artisans et commerçants instruits pour développer son pays.
C’est exactement ce qui se passa au 18ème siècle en Perse. Lorsqu’en 1747, le souverain perse sunnite Nader Shah revint d’une campagne de conquête en Inde, il établit Mashad comme capitale et demanda à une cinquantaine de familles juives de s’y établir. Il leur confia même la garde de son butin, tant il préférait ne pas le laisser aux mains des chiites. Malheureusement il fut rapidement assassiné* et les Juifs de la ville retrouvèrent leur destin de dhimmi, soumis à des lois discriminatoires.
En1839 eu lieu un terrible pogrom dû à une accusation de diffamation de l’islam pendant la fête de l’Achoura, jour de la commémoration du massacre de l’Imam Hussein et de sa famille par les sunnites. Apres le pogrom qui fit presque une centaine de morts, les survivants durent choisir entre l’islam et la mort. Pendant 120 ans, ils survécurent comme musulmans tout en pratiquant secrètement le judaïsme.
Chaque vendredi, ils se rendaient à la mosquée, mais le soir ils accueillaient le shabbat. Ils pratiquaient la chehita* en secret sur des poules et des moutons. Les femmes, qui, en tant que musulmanes, devaient se couvrir le corps entièrement, enroulaient autour d’elles des rouleaux de la Torah, des tefilines et des talits sous leurs vêtements et les emmenaient dans des synagogues secrètes installées dans des maisons privées. Les circoncisions, bar mitsva et mariages se faisaient en secret. Il en était de même pour les prières lors d’un décès, qui se pratiquaient elles aussi en secret, avant l’enterrement musulman. Les actes de mariage étaient écrits en arabe:

mais il y avait toujours une copie clandestine, écrite en hébreu:

(Ces deux actes de mariage célébré en 1902 sont ceux d’un même couple; blog https://histori-aolamit.blogspot.com/)

Les membres de la communauté vivaient dans le ghetto qui s’appelait Jadid al-Islam (les nouveaux musulmans), ne se mariaient qu’au sein de la communauté, et mariaient leurs enfants très jeunes de peur qu’ils ne soient kidnappés. Les enfants savaient dès le plus jeune âge qu’ils ne devaient jamais parler de leur vie familiale. Lors des shabbat et des fêtes, respectant le jour de repos, les pères laissaient dans leur boutique un de leurs fils qui répondait invariablement lorsqu’un client entrait: Je ne sais pas, papa est sorti et ce jusqu’à ce que le client se lasse et aille acheter ailleurs.
Dans la vidéo ci-dessous, on voit une hanoukia composée de 9 petits bougeoirs non reliés entre eux pour être plus vite dispersés dans la maison au cas où… Comme tous les livres saints avaient été détruits, ils les recopièrent de tête comme cette Haggadah que présente la video.
Certains Juifs allèrent jusqu’à faire le pèlerinage à la Mecque et reçurent le titre de Hadj (pèlerin).
Dans la video ci-dessous, le professeur Amnon Netser, de Université Hébraïque de Jerusalem, explique que l’Iran a une longue tradition de conversions forcées. A de nombreuses époques, les Juifs durent accepter l’islam sous la contrainte.
Au 19ème siècle disparurent les Juifs de Tabriz, de Shiraz et d’autres villes, et surtout ceux qui vivaient dans de petits villages dans le nord-est du pays : ils perdirent complètement leur identité juive.
Si Mashad est resté célèbre, c’est que sa communauté ne disparut pas.
Il n’est pas étonnant que la plupart d’entre eux s’enfuirent de Perse. Certains allèrent au plus court, en Afghanistan mais furent ensuite rattrapés par les Perses et abandonnés sans nourriture dans le désert. D’autres arrivèrent en Inde et une bonne partie en Palestine ottomane. Parmi eux, se trouvait Haji Muhammad Ismail. Il avait quitté Mashhad pour officiellement effectuer le pèlerinage à La Mecque mais en fait il s’installa à Jerusalem et vécu comme un Juif.
Et c’est ainsi que dès son arrivée, il reprit son nom juif Yehezkiel et construisit sa maison dans le quartier des Boukharim.
Dans les années 30, les Juifs d’Iran arrivaient par le Liban sans aide de l’Agence Juive car le grand rabbin Herzog considérait avec suspicion ces Iraniens officiellement musulmans qui se prétendaient juifs. Finalement, ce fut grâce à la décision du rav Ouziel, grand rabbin sépharade, que leur judéité fut reconnue sans reserve !
Les Juifs de Mashad bâtirent deux synagogues à Jerusalem

(Synagogue Hadj Adonia Hacohen, Jerusalem)

où dans les bâtiments adjacents ils accueillirent les nouveaux arrivants et les nécessiteux et ouvrirent des oulpans, tout ceci à la barbe des Anglais.

(Bâtiments adjacents à la synagogue où étaient logés les immigrants clandestins)

Pour ceux qui comprennent l’hébreu, voici un documentaire réalisé par le journaliste Uri Cohen Aharonov, lui-même membre de la communauté, et consacré à l’histoire des martyrs de Mashad :

Et c’est ainsi que, partie d’une histoire de pashtidot dérobées dans le quartier boukhari, j’en suis venue à vous raconter l’histoire des Juifs de Mashad…


A bientôt,

*Le quartier boukhari:
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2014/03/21/le-quartier-boukhari/

*La She’hita:
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2014/10/01/shemita-shehita/

*Le kugel est un gateau de nouilles ou de pommes de terre qui fait partie des pashtidot
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2015/01/30/pashtida/

*Le tabit irakien est un plat de riz à la tomate et aux épices dans lequel ou rajoute ou non du poulet et qui cuit pendant toute la nuit pour être mange le shabbat a midi

*Le tcholent:
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2013/12/27/le-hamin/

*Hanna Luntz Bolotin, fille d’Avraham Luncz qui écrivait dans le journal Havatselet dont la machine à imprimer avait été offerte par Moses Montefiore. Elle se trouve au Musée Israel.

*Yishaya Peres (1874-1955 ) était un éducateur connu à Jerusalem, fondateur de l’ecole Lemel et du syndicat des enseignants

*Nader Shah (1688-1747). Apres son assassinat son fils Ali Mirza fut emmené en Autriche où il fut adopté par l’impératrice Marie-Thérèse. Il se convertit au catholicisme et pris le nom de Joseph von Semlin

*Les Juifs de Mashad purent revenir officiellement au judaïsme au 20 ème siècle. A l’époque du Shah, les Juifs iraniens menaient une vie normale mais il faut noter qu’il y eut encore un pogrom à Mashad en 1946: la veille de Pessa’h les musulmans avaient fait irruption dans les maisons juives en affirmant qu’à chaque fête de Pessah les Juifs tuent un enfant musulman et font des matsot de son sang. Cette accusation est évidemment le recyclage de l’accusation de meurtre rituel si courante en Europe pendant des siècles.


Les nazis n’habitent pas loin de chez moi!

De 1947 à aujourd’hui, Israël a commis 50 massacres dans 50 villes palestiniennes (…) 50 massacres, 50 holocaustes et encore aujourd’hui il y a chaque jour des morts causées par l’armée israélienne.

Voici ce qu’a déclaré le président de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas. Abbas a fait ces remarques incendiaires après qu’on lui ait demandé, en tant que dirigeant palestinien, s’il prévoyait de présenter des excuses auprès d’Israel et de l’Allemagne, pour l’attentat de 1972 lors des Jeux olympiques de Munich. Pendant ces Jeux Olympiques, le groupe terroriste palestinien « Septembre noir », qui était lié au parti Fatah dirigé par les terroristes Yasser Arafat et Mahmoud Abbas, avaient attaqué les athlètes israéliens dans le village olympique, les avaient assassinés et avaient même émasculé l’haltérophile Joseph Romano*.
Si le responsable de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Mohammed Oudeh (ou Abu Daoud) a déclaré dans son autobiographie être le cerveau de cet attentat , il a nommé Mahmoud Abbas comme étant celui qui l’a financée.

De plus, le lien entre le groupe Septembre noir et le Fatah a été reconnu dans un télégramme du 13 mars 1973 que le Secrétaire d’État américain William Rogers a envoyé aux ambassades américaines dans le monde. Le télégramme faisait allusion à un dossier de renseignement préparé par le Département d’Etat et la CIA qui déclarait : « L’Organisation de septembre noir (BSO) est un terme générique pour les opérations terroristes du Fatah exécutées par l’organisation de renseignement du Fatah. . . . Les fonds, les installations et le personnel du Fatah sont utilisés dans ces opérations. À toutes fins utiles, aucune distinction significative ne peut désormais être faite entre le BSO et le Fatah.

Ces jours derniers en Allemagne, Mahmoud Abbas a une fois de plus vomi son antisémitisme.
Mais les dirigeants internationaux ont-ils sérieusement fait part de leur dégout et de leur indignation?
Le chancelier allemand?
Olaf Schultz a écouté sans broncher les mensonges de Mahmoud Abbas, à part une légère grimace. A quoi pensait-il à ce moment? A son prochain week-end en Bavière? Ou bien à sa liste de courses?
Il a fallu un tollé au Parlement allemand pour qu’enfin il s’exprime après qu’un des députés, Armin Laschet, ait déclaré dans un tweet:
Le chef de l’OLP aurait gagné la sympathie s’il avait présenté ses excuses pour l’attaque terroriste contre des athlètes israéliens aux Jeux olympiques de Munich en 1972. Accuser Israël de « 50 holocaustes » est plutôt le discours le plus dégoûtant jamais entendu à la chancellerie allemande
Otto Schultz a alors dû se resigner à dire que les mots employés ne décrivaient pas bien la situation, et enfin, il accepté ensuite d’ajouter qu’il était profondément indigné.

Je suis profondément indigné par les déclarations indicibles du président palestinien Mahmoud Abbas. Pour nous, Allemands en particulier, toute relativisation de l’Holocauste est intolérable et inacceptable. Je condamne toute tentative de nier les crimes de l’Holocauste

C’était vraiment le service minimum!
Les journaux français ont tous titré : Israel et l’Allemagne condamnent les propos de Mahmoud Abbas. Pourquoi seulement Israel et l’Allemagne? Eux non? Pour que le lecteur plus ou moins attentif se dise Bof! Encore une histoire de Juifs?
Heureusement, l’ancienne Miss Irak, Sarah Idan, refugiée aux USA a elle aussi tweeté : Mahmoud Abbas a également accusé Israël d’avoir commis « 50 holocaustes » contre les Palestiniens. Oui, vous avez bien entendu. 50 Holocaustes. Comprenez que votre cause repose sur un mensonge.
Il est sûr que l’ancienne Miss Irak n’a aucun poids politique mais ça fait quand même plaisir!

Mais qui est donc Mahmoud Abbas, terroriste propre sur lui?
Il est né en 1948 à Tsfat (Safed) en Galilée mais a grandi en Syrie où il a pu aller dans les meilleures écoles du régime Baas, affilié à Moscou. C’est aussi à Moscou qu’il a publié sa thèse de doctorat intitulée « La connexion entre les nazis et les dirigeants sionistes (1933-1945) ».
Assuré qu’elle deviendrait un best-seller, Mahmoud Abbas l’a republiée en Jordanie en 1984 et elle est disponible aujourd’hui sur le site internet officiel de l’Autorité palestinienne et de l’Organisation de libération de la Palestine.

(Couverture du livre en arabe, site du Yediot Aharonot)

Les Soviétiques ont accepté son manuscrit comme thèse de doctorat, bien que ses recherches ne contiennent que très peu de références et que les noms d’auteurs occidentaux ne soient même pas correctement orthographiés. Il faut dire que pour les dirigeants soviétiques, cette thèse était une aubaine car ils pouvaient ainsi justifier leur politique antisioniste-antisémite.
Dans sa thèse, Mahmoud Abbas soutient que l’intérêt du mouvement sioniste consistait à ne pas chercher à sauver les Juifs durant la guerre afin d’augmenter le nombre de morts et d’obtenir de ce fait de plus grandes compensations après la guerre . Il soutient aussi que le nazisme et le sionisme sont les deux faces d’une même idéologie car tous deux défendent l’idée d’une race pure.
En fait rien de nouveau dans sa thèse.
En 1930, le nazi Alfred Rosenberg avait déjà publié Le Mythe du 20ème siècle, un ouvrage qui tente de réduire l’histoire à une lutte de races et de démontrer la supériorité des Allemands sur les autres peuples. Bien plus tard, l’auteur antisémite Roger Garaudy utilisera le même argument pour montrer cette collusion et écrira: C’est sur cette idéologie de la race, qui leur était commune avec les nazis, que les dirigeants sionistes allemands entreprirent de négocier avec les Hitlériens.
En fait, la thèse de Mahmoud Abbas est une resucée des thèses antisémites classiques: Nous, les Juifs, nous dominons le monde dont nous accaparons la richesse, Israel est un QG du complot sioniste, la Shoah n’a pas existée mais elle a eu lieu (!) à cause de notre conduite innommable. Il n’y a eu presque pas de morts et nous avons amplifié les chiffres pour recevoir plus d’argent en compensation. Et il ajoute évidemment qu’il n’y avait pas d’antisémitisme dans le monde arabe*.
C’est ainsi que cette thèse figure sur le catalogue de la Vieille Taupe, haut-lieu des négationnistes français d’autant plus qu’Abbas y cite le meilleur et le plus sérieux spécialiste Faurisson de nombreuses fois pour appuyer ses dires. C’est que Faurisson a bonne presse dans les pays arabes* et surtout dans ceux qui ont recyclé nombre de nazis en leur donnant de hautes responsabilités dans leurs services de sécurité. Ainsi, le journal jordanien Al-Dustur écrit que  l’éminent historien  français, R. Faurisson, réfute catégoriquement et avec instance, dans une analyse scientifique claire avec des preuves irréfutables, l’existence des chambres à gaz et des fours crématoires pour brûler les cadavres. C’est une légende majeure que les Juifs ont créée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, et que les médias alliés ont soutenue et diffusée.

Sur ces trois graphiques ci-dessous, il est possible de constater les évolutions de la population juive en Europe entre 1933 et 1945, l’épuration de la population juive dans les pays arobes entre 1948 et 2012 et l’évolution de la population palestinienne entre 1967 et 2012. Abbas connait ces chiffres qui démentent clairement ses affirmations propagandistes.

Mahmoud Abbas n’est que l’un des nombreux leaders antisémites du monde arabe qui continue à diffuser ces thèses. Et le monde dit libre ne bouge pas, détourne le regard.
Elie Wiesel disait: J’ai juré de ne jamais me taire quand des être humains endurent la souffrance et l’humiliation, où que ce soit. Nous devons toujours prendre parti. La neutralité aide l’oppresseur, jamais la victime. Le silence encourage le persécuteur, jamais le persécuté.
Mais avec les thèses négationnistes de Mahmoud Abbas et de ses amis, il ne s’agit plus seulement de soit se taire, soit parler, il s’agit d’un combat bien plus complexe puisque nous sommes totalement dans l’inversion des valeurs.
Mahmoud Abbas et ses pairs sont antisémites. Soit! Mais le silence à peine gêné des démocraties, qui se targuent de transmettre des valeurs morales, me surprend toujours. Non seulement, un terroriste comme Abbas peut raconter ce qu’il veut devant le Parlement allemand ou ailleurs, nous accuser de 50 holocaustes, dire qu’Israel est un pays où règne l’apartheid*. Le monde l’ecoute, presque sans piper mot et laisse ces mêmes thèses se propager dans les organisations internationales comme l’UNICEF;* Amnesty International, Human Rights Watch…
Il est vrai que depuis environ une soixantaine d’années, l’inversion de la vérité et de la réalité a été l’une des méthodes de propagande préférées des adversaires d’Israel. L’une de ses expressions les plus fréquentes a été l’accusation selon laquelle le peuple juif, victime des nazis, est devenu le nouveau nazi, agresseur et oppresseur des Arabes palestiniens. Les observateurs contemporains ont identifié cette méthode et l’ont décrite comme une « inversion de la réalité », une « astuce de confiance intellectuelle », « l’inversion de la responsabilité morale » ou une « logique tordue ». Parce que les ennemis d’Israël ont, pendant près d’un demi-siècle, répété de telles diffamations sans être contestés, ils ont progressivement gagné en crédibilité.
Il est vrai qu’après la chute de l’Union Soviétique et la dissolution du bloc de l’Est (1989-1991), on avait le sentiment que le monde était au seuil d’une nouvelle ère démocratique. Et avec la signature des accords d’Oslo (13 septembre 1993), beaucoup pensaient en fait que la propagande anti-israélienne cesserait. Le déni a peut-être joué un rôle, car la persistance d’une intense agitation anti-israélienne et antisémite représentait une « information gênante ». Attirer l’attention sur le problème devenait politiquement incorrect et parfois dangereux pour ceux qui souhaitaient progresser dans le monde académique.

Comme nos dirigeants étaient naïfs!
La propagande n’a pas cessé car en fait, elle ne dépend pas de ce que nous faisons mais de ce que nous sommes. Exactement comme dans pendant le troisième Reich, les Juifs étaient tués non pas à cause de leur religion (certains étaient même convertis au christianisme!), non pas à cause de leurs idées politiques ou de leurs richesses, ils l’étaient parce qu’ils étaient Juifs un point c’est tout!

Quant à Mahmoud Abbas, il a été accueilli avec enthousiasme à son retour d’Allemagne. Sur le site infos-israel.news*:
L’agence de presse officielle palestinienne Wafa rapporte: Notre peuple palestinien a reçu le président Mahmoud Abbas, ce soir, jeudi, avec une immense et solennelle réception, alors que les masses palestiniennes faisaient demi-tour aux abords de la route que le président a empruntée près de l’entrée nord de la ville d’Al-Bireh, revenant d’une visite officielle en Allemagne, pour confirmer ses positions qui ont été confirmées lors de son voyage, qui reflètent les aspirations et les rêves de notre peuple*…
Le secrétaire du Conseil révolutionnaire du mouvement Fatah, Majid Al-Fatiani, a déclaré que cette réception est une manifestation de loyauté envers Abou Mazen, qui a porté le message du peuple palestinien, ses préoccupations et son histoire avec toute l’audace et le courage, armé de la volonté du peuple et la mémoire nationale palestinienne, encore pleine de la criminalité sioniste. Il a poursuivi : Pourquoi les Israéliens sont-ils en colère ? Avons-nous été complices de leurs massacres ? Au contraire, ce sont eux qui nous ont noyés dans notre sang dans des dizaines de massacres en 74 ans.
Il a ajouté :  Le président a dit la vérité et l’a confrontée au monde 
À son tour, le secrétaire du mouvement Fatah à Ramallah, Muwaffaq Sahweil, a déclaré que le rassemblement est venu confirmer que tout ce que le président a déclaré dans son discours, ses déclarations et ses positions représentent le peuple palestinien

Oui, actuellement, les Palestiniens sont victimes d’apartheid, l’apartheid palestinien: 800 000 Arabes palestiniens sont détenus dans 27 camps dits de « réfugiés ». 600 000 dans 8 camps contrôlés par le Hamas à Gaza et 200 000 en Judée et Samarie. Ils végètent dans 19 camps contrôlés par l’OLP (Fata’h). L’ONU, le Hamas et le Fata’h refusent de réinstaller les populations de leurs camps d’apartheid dans les villages et les villes que le Fata’h contrôle en Judée-Samarie depuis 1995 et dans les zones contrôlées par le Hamas à Gaza depuis 2007. Et ceci sans parler de l’apartheid pratique à leur égard dans les pays arabes du Moyen-Orient.

(Collaboration entre le Fata’h, le ‘Hamas et les organisations internationales. Dry Bones)

Au cas ou vous auriez encore des doutes…

(Photo prise par Amihai Stein à Beit Umar, près de Hebron)

Alors, à ceux qui nous somment de faire la paix:
Avec qui pourrions nous négocier une paix ? Avec le Jihad islamique, le Hamas, l’Autorité palestinienne qui ne rêvent que de la destruction de notre pays ?
Les partisans de l’accord d’Oslo n’ont toujours pas répondu à cette question.

A bientôt,

* Sur l’attentat de Munich et la cruauté des terroristes:
https://www.nytimes.com/2015/12/02/sports/long-hidden-details-reveal-cruelty-of-1972-munich-attackers.html

*Plus tard dans les années 70 un soi-disant historien est-allemand, Polken, publiera un article dans le Journal of Palestine Studies un article retentissant intitulé « Les contacts secrets : le sionisme et l’Allemagne nazie, 1933-1941 », article dont le titre est très proche du livre de Mahmoud Abbas…

*Ce qu’on trouve dans les manuels scolaires palestiniens:
http://www.juif.org/antisemitisme-juif/241122,pas-seulement-un-lapsus-les-manuels-palestiniens-regorgent-de.php

*Sur les salaires des terroristes:
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2019/02/14/terroriste-ca-paye-bien/

*Source infos-israel.news:
https://infos-israel.news/les-palestiniens-accueillent-abbas-avec-un-rassemblement-de-soutien-a-ses-propos-antisemites/
Version en arabe:
https://www.wafa.ps/Pages/Details/53465

*Sur l’apartheid en Israel:
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2022/02/03/le-refrigerateur-%D7%94%D7%9E%D7%A7%D7%A8%D7%A8-et-lapartheid/

*Sur l’UNICEF et autres organisations soi-disant humanitaires:
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2021/11/03/ces-o-n-g-que-nous-persecutons/

*Si vous voulez approfondir vos connaissances sur la situation des Juifs en pays arabes:
Les livres de Bat Yeor, l’une des premières à avoir expliqué ce qu’est la condition du dhimmi dans l’islam: Eurabia, l’axe euro-arabe, l’Europe et le spectre du Califat, le Dihmmi, profil de l’opprimé en Orient et en Afrique du Nord depuis la conquête arabe…
https://www.cairn.info/revue-pardes-2003-1-page-61.htm#
https://contrecourant1.wordpress.com/2009/05/03/document-la-ligue-arabe-et-letablissement-dun-statut-de-dhimmi-pour-les-juifs-en-palestine-mandataire/
http://danilette.over-blog.com/tradition-pogromiste-arabo-musulmane.html


N’aie pas peur d’un long voyage

Cet article est un recueil de témoignages que Yaron Abraham a donné au cours de deux interviews. Il est un peu long mais il en dit beaucoup sur notre situation actuelle dans le pays et nos relations avec la société arabe israélienne.

Yaron Avraham a 45 ans, il fut un soldat isolé* pendant ses trois ans d’armée. A la même époque mon fils était lui aussi un soldat isolé, Yaron servait dans le Sud et mon fils dans le Nord. Mais la comparaison s’arrête là, car Yaron n’avait pas fait son alyia, il n’était pas un nouvel immigrant sans ses parents. Il était un soldat isolé, né en Israel dans une famille nombreuse. Yaron est né israélien, à Lod dans une famille musulmane. Quand il avait neuf ans, il a été témoin du meurtre de sa sœur Sara, âgée de 17 ans. Un meurtre d’honneur comme on dit. Qu’avait-elle fait ? Yaron ne le sait pas mais il avait eu le tort de poser des questions, aussi ses frères l’ont expédié dans une madrassa à Gaza*.

Là, il a été contraint d’apprendre le Coran par cœur, si on peut appeler ça étudier : imaginez une pièce pleine d’enfants assis par terre, qui répètent inlassablement les mêmes phrases, sans possibilité de s’arrêter et si l’un d’eux tombe de fatigue, il reçoit aussitôt des injures et des coups du maitre qui passe entre les rangs, armé d’un bâton. Les enfants doivent rester à même le sol pour travailler, manger et même dormir car il faut revenir à la pureté de la vie bédouine du temps de Mahomet. On leur fait manger des insectes avec leur pain car « tu dois t’habituer à la mort, la mort est préférable à la vie et les insectes te dévoreront un jour ». La mort doit devenir leur but, ils doivent devenir des shahidim*.
Yaron :
-Et tous les jours tu entends que les Juifs sont la racine du mal dans le monde et que dois les tuer, et si tu meurs en tant que shahid tu connaitras un paradis dont les images pornographiques sont enseignées à des enfants dans les détails.

Recevais-tu tous les jours des coups de bâton ?
-Des coups de bâton, des coups de pieds, des gifles, le pire était la bastonnade sur les plantes de pieds. J’ai même vu des exécutions.

Des exécutions d’enfants ?
-Oui, j’en ai vu deux ! Le monde entier s’est ému de Daesh mais la doctrine de Daesh n’est pas le fait d’un groupe d’illuminés, c’est la doctrine salafiste et j’ai vu des enfants exécutés parce qu’on les soupçonnait d’homosexualité

Combien de temps es-tu resté à Gaza ?
– Cinq ans, bien sûr cinq ans sans visite ni courrier de ma famille. Un jour, j’avais 14 ans et je me suis révolté contre le maitre qui me battait. Je lui ai lancé à la tête la première chose que j’ai trouvé et malheureusement pour moi c’était un Coran. Après avoir été projeté contre les murs, battu sur tout mon corps, et avoir reçu 60 coups de bâtons sur la plante des pieds, j’ai été expédié a Yatta*, au sud de Hébron. Les conditions y étaient encore pires.
J’ai réussi à m’enfuir et naïvement je suis retourné à pied à Lod, croyant que ma famille me protègerait. Bien au contraire, je me suis donc enfui à nouveau mais où aller ? Tu dois comprendre que j’avais vécu dans un monde fermé, que je ne parlais même pas l’hébreu et j’avais peur des Juifs ! J’ai dormi 10 jours dans le cimetière musulman et j’ai mendié.
Un vieil homme juif m’a aidé, m’a nourri, m’a habillé et donné de l’argent. J’ai pris le bus pour Eilat, travaillé dans un restaurant et là, un autre Juif Uzi Sade m’a emmené à Tel Aviv dans un centre pour des jeunes en danger où j’ai été scolarisé.
Le plus difficile pour moi était de ne plus avoir peur des sourires, des encouragements. Je ne comprenais pas. C’est la première fois de ma vie que je vivais avec des gens qui m’aidaient, m’acceptaient et j’étais aussi stupéfait de voir combien ils aimaient la vie, celle là même que l’on m’avait appris à haïr. J’ai eu aussi beaucoup de mal à accepter que moi aussi j’avais le droit d’être heureux. Comme j’étais israélien, j’ai décidé de m’engager dans l’armée, et j’ai servi 3 ans comme soldat isolé. En tant que Guivati* je suis parti plusieurs fois à Gaza. Un jour, j’ai vu un de mes anciens persécuteurs et j’ai dit à mon officier que je voulais le tuer. Il m’a répondu : Si tu le tues, tu es comme lui. Oublie tes idées de vengeance, ça ne te convient pas ! Cette phrase a changé ma vie
Ce que j’aimais par-dessus tout c’était le shabbat même si je n’avais personne avec qui le fêter jusqu’au jour où un de mes amis m’a invité. Même les soldats les plus hilonim* changeaient le jour du shabbat, et puis les chants, les bons repas, la joie… Finalement, je me suis identifié au peuple juif et j’ai fini par me convertir au Makhon Meir où j’ai d’abord appris אהבת האדם (ahavat haadam), l’amour de l’homme avant toute mitsva et j’ai pris le nom de Yaron Avraham. J’habite maintenant Jerusalem, je suis marié à une femme exceptionnelle et nous avons la joie d’avoir deux petites filles!

Yaron, comment analyses-tu ce qui se passe aujourd’hui dans notre pays ?
– Ce qui m’attriste le plus c’est que les Juifs vivent ici comme s’ils étaient locataires de ce pays et les Arabes comme s’ils en étaient les propriétaires : Les Juifs ne peuvent pas se promener dans la moitié du pays sans craindre pour leur sécurité, même simplement rentrer dans le quartier où j’ai grandi à Lod, ou dans certains villages en Galilée* ou dans le Neguev, circuler sur certaines routes. Un Arabe peut habiter partout où il veut dans le pays mais pas un Juif. Si un Juif construit une maison dans certains endroits, on va lui dire de partir au motif de troubles à l’ordre public. On n’est pas dans les années 40 et pourtant à Jerusalem, capitale d’Israel, des Juifs ne peuvent pas vivre normalement*. Ils sont régulièrement attaqués et pourtant, ça ne fait pas les gros titres des médias.
Mais surtout, le plus grand problème pour moi est que ce gouvernement a fait rentrer les islamistes dans la coalition*.

Les Juifs ici continuent à vivre dans leur tête avec une sorte de peur ancestrale galoutique. Ils ne sont encore pas sortis d’Egypte ! Et ils me demandent : Tu n’as pas peur ? Tu n’as pas peur de parler librement dans les médias ? Je n’ai pas peur car je ne connais pas cette peur ancestrale qui vous a été transmise. Je n’ai pas peur

Tu n’as pas peur car tu n’en a pas hérité !
-Non ! Je n’arrive pas à avoir peur. En tant que Juif, avec une kippa sur la tête, je parle librement, je sors faire des achats où je veux. Il y a même des Arabes qui savent que je suis un Arabe qui s’est converti. Au début, ils m’ont fait des problèmes et ensuite quand ils ont vu que je n‘allais pas m’agenouiller devant eux, ils ont accepté ce fait. Certains veulent même que je leur explique mon parcours. 
Ici, c’est la première fois qu’on a brulé un Juif vivant* ! Ici pour la première fois depuis la Shoah ! Et dire que tous les ans on se souvient de ceux qui ont été brûlés pendant la Shoah, et bien ici on a brûlé un Juif, parce qu’il était Juif ! Comme pendant la Shoah, on a brulé des rouleaux de la Thora, détruit des synagogues, dix synagogues seulement à Lod ! Ça ne se passe pas en Allemagne ni ailleurs en Europe mais dans le centre du pays.
Ici je me lève tous les matins, heureux d’être Juif et d’avoir un pays qui a été construit pour moi en tant que Juif. Cette guerre actuelle n’est pas une guerre contre une invasion ou pour un territoire, c’est une guerre religieuse. En prison où il y a des mehabelim (terroristes) qui ont tué des Juifs, on sait que des policiers musulmans leur ont fourni des prostituées juives et pour eux c’est un trophée ! C’est pour ça qu’on a combattu ? C’est pour ça qu’on est revenus à Sion ? C’est à nouveau la galout en plein Israel ?

C’est vrai que pour beaucoup de Juifs, l’état d’Israel est évident. Il est là pour toujours. On peut enfin se reposer. Ils ne comprennent pas que nous avons un double ennemi : celui de l’extérieur le ‘Hezbollah, le ‘Hamas, l’Iran … et celui de l’intérieur, les mêmes djihadistim qui ont fait ce qu’ils ont fait a Lod, Ramle, Akko, Yaffo… Ce sont nos concitoyens et ils n’iront nulle part, y compris pas en prison, ou si peu. 
-En effet, et il faut comprendre que nos ennemis extérieurs et intérieurs communiquent entre eux. On le voit par exemple dans les groupes de WhatsApp.
On peut avoir les armes les plus sophistiquées, si on permet aux adolescents arabes de détruire l’état de l’intérieur… Pourtant, pour les en empêcher on n’a pas besoin de F35. Quand des Bédouins font la loi sur certaines routes du Neguev, y compris celles qui mènent à des bases militaires, c’est la faillite de l’armée : quelques bédouins mettent à terre une armée moderne et sophistiquée qui sait utiliser des F35 mais ne lutte pas contre des voyous car elle n’en a pas la possibilité politique.
Car politiquement on laisse agir ces groupes d’extrême- gauche qui font de l’agit-prop* et arrivent soit à infléchir les politiques soit à les museler
J’entends tout ce qui se passe avec une « oreille arabe », je sais comment la situation est perçue dans la société arabe israélienne. Les Arabes sentent qu’ils ont conquis cette terre sans combattre. Et cela ne leur suffit même pas ! Il faut en plus que les Juifs soient responsables de tout, y compris des accidents de la route et de la violence dans la société arabe elle-même. On ne peut même pas dire qu’ils sont hypocrites, car ils nous le disent en face et que répondent les Juifs : Oy c’est difficile ! Et ça bien qu’on leur crache dessus en public…*

Il faut changer les choses et repenser le sionisme comme l’ont pensé nos fondateurs et même penser le judaïsme comme culture. Nous vivons malgré tout dans un Gan Eden. Mais souvenez-vous ce Gan Eden ne nous est pas assuré pour toujours : Il y a urgence. Nous devons penser comment faire pour que cet état reste un état juif sur la terre de nos ancêtres et que cet état agisse en faveur des Juifs. Oui, car c’est le seul état que nous avons même si ça ne plait pas à tout le monde. C’est le seul qui peut nous protéger des djihadistim qui l’entourent.

Yaron Avraham donne des conférences dans tout Israel, et publie en ce moment son livre : N’aie pas peur d’un long voyage, dont j’ai utilisé le titre pour cet article.

(Yaron Avraham dans une yeshiva)

A bientôt,

*Gaza: Ce que raconte Yaron se passe avant notre retrait de Gaza en 2005

*Soldat isolé: un soldat sans famille, en general un nouvel immigrant
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2019/01/09/tsvika-levy-le-pere-des-soldats-isoles-1948-2018/

*shahid: martyr c’est a dire un terroriste qui s’est fait tuer en commettant un attentat. Il faut noter que la grande prêtresse des palestinolâtres, petite-fille du grand mufti est Leila Shahid (de son vrai nom Husseini comme son grand-père dont elle est si fière)

*Yatta: de cette bourgade au sud de ‘Hevron sont sortis de nombreux shahidim

*Guivati:
https://blogtsahal.wordpress.com/glossaire/brigade-givati/

*Hiloni: lisez cet excellent article d’Elisabeth Rozen:
http://elisabeth-rozen.com/les-hilonim-sont-des-juifs-comme-les-autres/

*Sur les pogroms en Galilee, encore un article d’Elisabeth Rosen:
http://elisabeth-rozen.com/la-fournaise/

*Comme par exemple dans le quartier de Shimon Hatsadik:
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2021/05/10/un-meme-quartier-shimon-hatsadik-sheikh-jarra/

*Le parti islamique Ra’am est rentre dans la coalition gouvernementale:
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2022/01/18/que-se-passe-t-il-dans-le-neguev/

*Un Juif est mort brûlé vif pendant les pogroms du printemps dernier:
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2021/06/13/le-temps-des-pogroms-3-3/

*agit-prop: Agitation et propagande politique révolutionnaire

*Un proverbe juif dit: Si on te crache dessus, ne pense pas qu’il pleut. Il me faisais rire quand ma grand-mere l’employait mais il est tristement d’actualité

Le réfrigérateur המקרר et l’apartheid

Pour Sarah et Ariel, responsables du projet Le Réfrigérateur à Jerusalem et pour leurs camarades, partout en Israel,

Il y a quelques mois je publiais un article Le pays des mitnadevim*. Je voudrais vous parler aujourd’hui d’un projet particulièrement sympathique et utile : le מקרר (Mekarer) ou si vous préférez en français, le Réfrigérateur.

J’ai interviewé Sarah par téléphone (corona oblige !) pour en savoir un peu plus :
Tout a commencé il y a trois ans grâce à quatre étudiants de Tel Aviv qui souhaitaient simplement réduire le gaspillage alimentaire, et qui ont eu l’idée d’installer un réfrigérateur en libre-service pour ceux qui sont dans le besoin et de le remplir avec les légumes et fruits invendus du marché. Ils trouvèrent l’endroit idéal, rue Shapira.
Trois mois après le premier réfrigérateur du quartier Shapira, Inbal Grinzweig et Tamir Laron, étudiants à Jerusalem, en installèrent un autre à Mahané Yehouda, le célèbre marché de la capitale et ainsi d’autres suivirent dans d’autres villes…

Leur idée est très simple et demande peu de moyens financiers. Comment font-ils?
– Ils persuadent la mairie de leur ville de leur fournir un réfrigérateur et de leur accorder une autorisation de le placer sur un trottoir, c’est-à-dire dans l’espace public.
– Ils persuadent alors un épicier, un magasin d’alimentation ou encore un café de fournir gratuitement l’électricité nécessaire.
– Ils remplissent le réfrigérateur de produits frais au fur et à mesure qu’il se vide.

Bien sûr, pour chaque réfrigérateur, un groupe de volontaire est chargé de vérifier régulièrement qu’il est toujours en état de marche, qu’il est propre, que les produits qui y sont stockés sont bien emballés et n’ont pas dépassé la date limite de fraicheur.
Qui les fournit? Très souvent le commerçant concerné mais aussi des restaurants, qui apportent des plats préparés, des cafés, leurs viennoiseries* et de nombreux anonymes qui souvent préparent des plats cuisinés à la maison*. Le seul impératif pour les plats préparés est qu’il soit indiqué en clair les ingrédients et la date de la préparation.
Comme vous pouvez le voir les indications sont écrites en anglais, hébreu et arabe:


Les fondateurs de ce projet ne s’attendaient pas à ce que leur idée eut autant de succès auprès de la population, des écoles, des mouvements de jeunesse qui s’y associèrent.

No photo description available.
(Dessin d’enfant de l’école Beit Galil)

Depuis le premier réfrigérateur de la rue Shapira, le projet s’est étendu à de nombreuses villes en Israel depuis Maalot en Galilée jusqu’à Dimona dans le Neguev, 19 jusqu’à present, et certaines villes comme Jerusalem en ont déjà plusieurs.

Et comme nous pratiquons l’apartheid, le Réfrigérateur du marché de Ma’hane Yehouda à Jerusalem propose des pots de confiture de fraise pour le Ftor (le repas de rupture du jeûne du Ramadan).

Je pensais écrire un article plus léger pour une fois, mais voici que j’entends la déclaration de la représentante d’Amnesty International, Catherine Callamard, qui m’a donne la nausée. Cette fois, nous ne sommes pas seulement racistes mais coupables de crimes contre l’humanité! Un vrai génocide, voila ce que nous faisons.
Peut-être pourriez-vous m’expliquer comment une population exterminée a pu passer d’environ 600 000 personnes en 1948 à plusieurs millions actuellement …
De fait, ce rapport n’est pas basé sur une réalité mais sur les fantasmes antisémites d’Amnesty International qui se défoule en les drapant d’habits nouveaux, les habits neufs de l’antisémitisme comme l’écrivait Pierre-Andre Taguieff.

La revendication soi-disant politique contre l’apartheid n’exige aucun changement politique en Israel parce que l’apartheid n’existe pas en Israel et n’a jamais existé. Comme l’explique Pierre Lurçat*: « Israel n’est pas un état juif au sens ethnique, c’est à dire un pays où tous ses habitants seraient Juifs… Mais c’est un état où la population est hétérogène et où chaque citoyen jouit des mêmes droits« 

De plus, Amnesty International appelle les Arabes israéliens des Palestiniens. Cette organisation leur retire donc leur droit à la citoyenneté israélienne comme l’a écrit justement Yossef Hadad, arabe israélien de Nazareth: En tant qu’Arabe israélien ayant grandi à Nazareth, le récent rapport d’Amnesty International tente de falsifier mon identité.*

Cette revendication ne veut pas renverser un régime d’apartheid comme ce fut le cas en Afrique du Sud où il existait réellement, ils ne veulent pas (ne peuvent pas !) détruire ce qui n’existe pas, supprimer des lois racistes discriminatoires qui n’existent pas. Ce qu’ils veulent c’est supprimer toute présence juive en Israel. Dans l’histoire du mythe palestinien (qui va bien au delà de l’invention de ce peuple par le KGB), une étape-clé : la conférence de Durban en 2001. Je me souviens de la phrase one jew, one bullet ! Un Juif, une balle! One jew, un Juif et non pas un Israélien !
Et même si certaines déclarations officielles condamnent l’antisionisme comme étant de fait de l’antisémitisme, l’importance grandissante des ONG ayant pignon sur rue et complices des organisations terroristes* est devenue telle qu’elles ont conquis un droit de cité planétaire et que par une totale inversion des valeurs, les antiracistes auto-proclamés sont devenus les pires des racistes.
Pour moi, ces accusations ad nauseum sont le volet journalistique et publicitaire du terrorisme et ce n’est pas une surprise si la dernière déclaration d’Amnesty international a été si appréciée par le ‘Hamas et le Fata’h.

En fait, voici notre apartheid:

(photo de Ben Goldstein)

ou encore, ces jours dans un bus à Jerusalem. Sur la droite vous voyez les coupoles de l’église russe d’Ein Karem.

(Stand with us)

Mais voici aussi l’apartheid palestinien dont ne parle pas Amnesty International.
Pour protéger nos vies, éviter que nous subissions le lynch atroce de deux israéliens, Yosef Avrahami et Vadim Norzhich, entrés par erreur à Ramallah en 2000*, le gouvernement israélien a dû ériger ces grands panneaux à l’entrée des zones sous contrôle de l’Autorité palestinienne:


(Photo Ben Goldstein)

Dans sa prochaine publication Amnesty international déclarera t-il que les réfrigérateurs à disposition de tout un chacun sont aussi des outils d’apartheid?

A bientôt,

PS. Certains d’entre vous sont déjà des mitnadevim, des volontaires. J’ai trouvé pour tous ceux qui habitent en dehors d’Israel et qui espèrent y revenir toutes ces possibilités de hitnadvout (Volontariat), vous verrez qu’il n’y a pas que Tsahal et les kibboutzim qui accueillent les mitnadevim.
https://drive.google.com/file/d/1G9qY54K_G-RJKVnwwrnqtIaZyR25VzCF/view?fbclid=IwAR1JJpda4LeKOvVZyTHv_fdzooQyXQDOriBae11c2vzhnXgmPn8x0kMaz2w

Si vous insistez pour aller dans un kibboutz:
https://kibbutzvolunteers.org.il/?fbclid=IwAR2MneUy5qbSBuw85Kj4bx080guZynfGcrSqbIq_wjMmdi45N_5I1hgTjl0

Et si vous ne voulez que Tsahal:
https://www.sarelvolontariat.org/

* Cours de Pierre Lurçat sur Akadem:
https://akadem.org/sommaire/cours/sciences-politiques-les-mythes-de-l-antisionisme-pierre-lurcat/le-mythe-de-l-apartheid-17-02-2020-118960_4873.php

* Yossef Haddad:
https://www.jpost.com/opinion/article-695337?fbclid=IwAR1d1yZgDDd28O2ANzODKSLO665XGNfmr8Ndwxz_2RadiBdCSSpY1hrzlEw

* Complicité entre les ONG et les organisations terroristes comme le FPLP:
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2021/11/03/ces-o-n-g-que-nous-persecutons/

* Le lynch de Yossi Abrahami et de Vadim Norzich:
https://www.lemondejuif.info/2013/12/massacre-de-ramallah-en-2000-aziz-salha-avoue-avoir-ete-assoiffe-de-sang/

* Le pays des mitnadevim:
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2021/03/17/le-pays-des-mitnadevim/

* Ma’hane Yehouda:
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2014/11/28/mahane-yehouda/
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2021/09/10/shana-tova-5-10%d7%a9%d7%a0%d7%94-%d7%98%d7%95%d7%91%d7%94/

*Certaines villes comme Carmiel refusent les plats cuisinés maison mais à Jerusalem c’est monnaie courante

*Les boites remplies de plats cuisinés-maison: une habitude très juive qui veut que les enfants ouvrent le frigo de leurs parents (même à un âge largement adulte) pour y trouver sans doute leur petite madeleine et qu’ils emportent chez eux, à l’universite, à l’armée des boites pleines destinées à nourrir des plougot (bataillons) entières. Le va et vient de ces boites vaut certainement une étude sociologique de la société israélienne

Rapport de la commission d’enquête Sarah Halimi: outrage aux Juifs de France et tache indélébile sur la Justice

Je reblogue ici avec une grande tristesse l’article de Sarah Cattan, paru sur Tribune juive et Mabatim Infos*

 » L’Affaire Sarah Halimi est bien une Affaire juive

« Enterrement de première classe. Mort clinique de la justice française », avaient titré Édith Ochs ou Gilles-William Goldnadel. Outrage fait aux Juifs de France mais encore à l’humanité entière. Mort d’une Justice déshonorée. L’Affaire Sarah Halimi est bien une Affaire juive. Et seulement une Affaire juive. Encombrante dans la France du XXIᵉ siècle. C’est ce que vient nous dire le Rapport rendu par la Rapporteur Florence Morlighem après les auditions de la Commission d’Enquête parlementaire consacrée au sujet. Pour ceux, nombreux, qui ignorent l’Affaire Sarah Halimi, faute de relais médiatique. Pour tous, la seule diffusion des auditions successives faites devant la Commission d’enquête parlementaire suffirait à l’explosion de la Vérité.

Des dépositions révélatrices de moult dysfonctionnements

Ces dépositions prêtées sous serment ont toutes l’avantage de l’honnêteté, parfois accouchée au forceps par les questions sans complaisance aucune de membres courageux de ladite Commission.

On ne sait si les plus révoltantes seront celles qui suintaient la lâcheté ou celles, suffisantes et arrogantes, de ces juges outrées qu’on osât les interroger et même douter, de ce procureur osant expliquer à l’Assemblée la différence entre violence et Barbarie, de ce représentant du CRIF avouant en préambule qu’il n’avait pas écouté les dépositions précédentes, par souci d’objectivité prétendit-il, lui qui au lendemain même de l’assassinat barbare courut dire à la Presse que d’intention antisémite il n’y avait point, de cet autre officiel ramant pour justifier le délai extravagant pour que fût consenti, tel une obole destinée à faire taire les sceptiques, la circonstance antisémite.

Nous passerons sur les ubuesques dysfonctionnements avérés par lesdites auditions, de la bande de pieds nickelés prestement accourus du commissariat et ayant assisté jusqu’à son dénouement à la tragédie alors même qu’ils avaient en main la clé permettant de pénétrer les lieux et d’empêcher le cauchemar aux explications de nos juges fatiguées de notre ignorance collective et de ce toupet qui prétendait cependant leur demander des comptes, jusqu’aux extraordinaires révélations qui constituaient autant de fautes, qu’il s’agît de dépositions contradictoires, de cette prétendue séquestration qui n’en était guère, d’oublis fâcheux d’investigations sur la mosquée Omar ou sur le seul portable de l’assassin sous prétexte qu’il ne figurait pas dans les pièces sous scellés, de la décision de ne confier l’Affaire au PNAT, mais encore de cet empressement à ne pas recevoir et auditionner dans le cadre de l’Instruction les témoins. Les témoins qui tous alentour furent réveillés par les cris de détresse d’une malheureuse, des cris que nos escadrons policiers, eux, n’entendirent pas.

Commission Sarah Halimi: On ne sait plus lequel aura été le plus couard et lequel le plus servile


Chaque jour a apporté son lot de révélations, pour certains comme avortées à l’insu de leur plein gré : était-ce le serment prêté. La symbolique du lieu. Un zeste de conscience.

Peu à peu, des obstacles à l’éclosion de la vérité. Venus des Députés LREM

Pourtant la relative sérénité qui avait gagné les combattants commença à se déliter : le visage de leurs collègues-membres, ceux affiliés à LREM,  se fermaient et voilà que le Député Habib, Président de la Commission, se voyait même accusé par un courrier officiel d’avoir rendu publics des éléments X ou Y, accusation grossière pour qui s’en était référé aux Statuts de ce type de Commission. Voilà encore que des réticences se faisaient jour, un media accusant Meyer Habib d’avoir pour ainsi dire instruit à charge, plusieurs membres LREM ne trouvant pas nécessaire d’aller sur les lieux du drame vérifier certaines assertions, puisqu’aucune reconstitution en l’Affaire ne fut consentie, préjudiciable qu’elle eût pu être à la santé mentale de notre Traoré, lequel, rappelons-le, ne souffre ni ne souffrit d’aucune pathologie, et que la décision empêcha de prouver la préméditation et la requalification en assassinat.

Le Rapport pas honnête de Florence Morliguem

La raison aurait voulu que le Rapport attendu ne puisse qu’être conforme aux auditions. Rédigé par la Rapporteur LREM Florence Morlighem, ledit rapport dit en somme de Circuler et que L’Affaire est close, aucun dysfonctionnement majeur n’ayant été relevé au fil des auditions, et incite, pour améliorer la marche de la justice, à réfléchir  à une amélioration de la doctrine dans les rangs de la police – nous en avions parlé ici puisque fut évoquée la doctrine israélienne qui permet dans des affaires de ce type d’agir avant que vînt l’ordre attendu- et qui mentionne la surcharge de travail de nos juges.

Soumis selon la réglementation à un vote, le Rapport fut validé à 7 voix contre 2, celles de François Pupponi et de Meyer Habib.

CRIF, CONSISTOIRE, LDJ, OJF, UEJF, et les autres

Où sont nos Institutionnels, tous fraîchement élus ou réélus, trop souvent occupés à ne point déplaire au Palais mais qui, pour d’aucuns, hier, se fendirent d’un tweet indigné devant la satisfaction présidentielle de voir libérer Ramy Shaath, coordinateur en Egypte du mouvement BDS et activiste anti-israélien. Ah mais bien sûr : bravant la pluie et la froidure, ils ont rejoint Anne Hidalgo et je ne sais quel ministre pour se joindre aux larmes de mise en ce 7e et triste anniversaire de l’Attentat de l’HyperCacher.

Trouveront-ils, aussitôt rentrés aux abris, le temps de se réunir peut-être pour s’exprimer devant l’outrage de trop fait aux Juifs de France et le diront-ils enfin, aujourd’hui, qu’ils ne veulent plus l’entendre, cette fadaise selon laquelle la France sans ses Juifs ne serait plus la France.

Juifs de France en partance

Chacun sait qu’aujourd’hui, de Juifs heureux en France, il n’y en a plus guère et que surfant entre Alya stricto sensu, Alya intérieure et Alya Boeing[1], il y en aura bientôt de moins en moins : la chose se fait de manière intime. Sobre. Progressive. Souvent douloureuse mais cette douleur ne se verbalise plus : nous quittons peu à peu cette France que nous ne reconnaissons plus. Qui fait ses choix. Dictés par des calculs électoraux. Par la frilosité. Par la lâcheté. Cette France qui se prostitue en condoléances pour mieux mettre dès le lendemain et toute vergogne bue son nom au bas du parchemin onusien condamnant une énième fois l’Etat hébreu, lequel ne cesse de nous exhorter à rentrer. Nous qui nous pensions il y a peu encore chez nous.

Quel énième et retentissant camouflet que l’Affaire Sarah Halimi pour nous Juifs de France. Peut-être l’ultime tant il est insupportable.

Quelle gifle, quel divorce que de projeter recourir à la CEDH ou à la justice israélienne parce que notre Patrie n’aura pas su nous rendre justice, après qu’elle n’ait pas su prévenir les massacres des nôtres sous le seul prétexte de leur judéité.

Ainsi l’Histoire se répète ad nauseam pour ces Juifs que la France dit aimer et nous n’allons pas dresser une fois de plus la liste des morts parce que Juifs. Parce que trop Juifs. Porteurs de Kippa. Encore une fois tués au mauvais timing. Celui qui risquerait d’entacher une Présidentielle. Et il faudrait 5 ans plus tard courir le risque d’entacher à nouveau celle en cours.

Les âmes intègres n’ y verront aucun esprit susceptible d’être soupçonné de quelque complotisme : Si Sarah Halimi n’avait pas été juive, sa défenestration par un délinquant islamisé aurait été très encombrante. Mais que la victime fût juive de surcroît était de facto insupportable et risquait d’assombrir une campagne qui s’annonçait incolore inodore, ne portant pas encore l’estampille Zemmourienne.

Une justice pour les Juifs et une pour le Comité Adama

L’Affaire était là : une femme juive jetée par la fenêtre au son de sourates et imprécations à Allah, en plein Paris, en 2017 et devant moult témoins. Un assemblage de lâches et apeurés dans la brigade envoyée. Une juge dont nous savons a minima qu’elle n’était pas philosémite.

Tout cela fait désordre. Tout va très vite. Une chape de plomb recouvrira la chose. Nos policiers sont sauvés grâce à une abracadabrantesque thèse. Nos juges ne recevront nul avocat. Les journalistes et les esprits curieux sont sommés de circuler.

En février 2020, un marseillais sous cocaïne a écopé de 2 ans de prison pour avoir jeté son chien par la fenêtre 2020, et il y a deux jours, dans l’Affaire Chahinez, brûlée vive par son petit ami pour avoir voulu vivre comme une française, 6 policiers viennent d’être convoqués en Conseil de discipline pour fautes diverses. Pour manquements. Et pour Sarah Halimi Il ne se sera rien passé.

L’affaire Sarah Halimi a sonné le glas de la confiance que les Juifs de France s’obstinèrent à garder

Juifs de France, Nous pouvons aujourd’hui faire définitivement notre deuil d’une protection française de nos dirigeants via leur police et leur justice. La méthode du Comité Traoré a mieux fonctionné que le respect juif de la Loi et des Institutions, lequel est constitutif de la conscience juive.

Ainsi, l’affaire Sarah Halimi a sonné le glas de la confiance que tous nous nous efforçâmes de garder après les exécutions répétitives d’Ilan, Myriam, Sébastien, Arié, Jonathan, Gabriel, Philippe, Yohan, Yoav, François-Michel, Mireille.

Clap de fin. Quoi qu’on dise.

*Un pied ici, l’autre là-bas ; Partir tout en restant. Un choix mûrement réfléchi par ces médecins, avocats, experts-comptables, entrepreneurs, qui se sont infligé ce mode de vie pour les mêmes raisons. »

Sarah Cattan

L’article de Sarah Cattan est paru sur Tribune Juive:
https://www.tribunejuive.info/2022/01/09/le-rapport-de-la-commission-denquete-sarah-halimi-dit-aux-juifs-de-france-de-circuler/
et sur Mabatim infos:
https://mabatim.info/2022/01/09/rapport-de-la-commission-denquete-sarah-halimi-outrage-aux-juifs-de-france-et-tache-indelebile-sur-la-justice/#more-21818

Lisez aussi l’article de Marc Bruzstowski intitulé Autopsie d’une Commission qui acte malgré elle le Crime contre l’Humanité de Sarah Halimi…et le naufrage des Juifs de France: Il donne des détails et vidéos supplémentaires et se trouve sur Terre-des-Juifs.com:
https://terre-des-juifs.com/2022/01/09/autopsie-dune-commission-qui-acte-malgre-elle-le-crime-contre-lhumanite-de-sarah-halimi/

Ces derniers temps, j’avais relu le livre de l’historien Simon Epstein: 1930, une année dans l’histoire du peuple juif (Stock, 2011). Simon Epstein avait pris comme point de référence l’annee 1930 car si les nazis n’avaient pas encore pris le pouvoir en Allemagne, ils y étaient déjà bien implantés. Or, cette , cette même année, un tribunal allemand donnait raison à un Juif qui avait porté plainte contre un groupe de nazis qui l’avaient tabassé.
C’est dire où en est la France…

A bientôt



Ces O.N.G que nous persécutons…

Le 22 octobre 2021, le ministère israélien de la Défense a désigné 6 ONG palestiniennes comme organisations terroristes.
Ces dernières ont été incluses sur la liste des organisations terroristes parce qu’elles sont gérées par et au profit du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP), désigné comme organisation terroriste par les États-Unis, l’U.E, le Canada et Israël. Le ministre Benny Ganz a expliqué que ces ONG détournent des fonds humanitaires des donateurs européens vers le FPLP et recrutent leurs membres dans le groupe terroriste. Parallèlement le 23 octobre, un responsable de la sécurité a déclaré à la chaine 12 de la télévision israélienne que ces ONG fournissaient une bouée de sauvetage au financement du FPLP, dévoyant par là le mot humanitaire.

Or qu’est ce que le FPLP (Front de Libération de la Palestine) ?
Fondé par George Habash en 1967, le FPLP est un groupe terroriste marxiste-léniniste palestinien et laïc, soutenu à l’origine par l’ Union soviétique et la Chine. Le FPLP est impliqué dans des attentats suicides, des fusillades et des assassinats, entre autres activités terroristes visant principalement des civils. Il est bien connu pour avoir détourné des avions appartenant à des compagnies aériennes commerciales dans les années 1960 et 1970, ainsi que pour cibler des civils en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. Enfin il est responsable d’innombrables morts et blessés.
Le FPLP a assassiné le ministre israélien du tourisme Rechavam Ze’evi en 2001.
En 1976, ses membres se sont joints au groupe Baader-Meinhof (un groupe terroriste ouest-allemand) pour détourner un vol d’Air France à destination de Tel Aviv, jusqu’à Entebbe, en Ouganda*.
En 2011, les membres du FPLP se sont attribués le mérite du meurtre brutal de la famille Fogel, dont un bébé et deux jeunes enfants.

Le FPLP était également responsable du massacre en 2014 dans une synagogue du quartier Har Nof de Jerusalem, assassinant quatre fidèles et un policier druze israélien venu leur porter secours.

policier druze tue dans l'attentat a Har Nof

(Zidan Sief, le policier druze assassiné)

En août 2019, une cellule terroriste du FPLP a perpétré un attentat à la bombe contre des civils israéliens, tuant Rina Shnerb, 17 ans, et blessant son père et son frère.

Rina Shnerb


Comme les autres organisations terroristes palestiniennes (Fata’h, Hamas, Djihad Islamique) le FPLP n’a jamais reconnu l’État d’Israël et s’oppose à toutes les négociations, appelant à la «libération» de toute la Palestine historique, de la rivière à la mer, et ce régulièrement au moyen de la terreur.

Amazon.com: From the River to the Sea : From the River to the Sea: Movies &  TV

(De la rivière à la mer, affiche du film de Pierre Rehov)

Quelles sont donc ces associations humanitaires, injustement maltraitées par Israel ?

Al Haq: Al Haq prétend documenter les violations des droits individuels et collectifs des Palestiniens dans les Territoires Palestiniens Occupés et mettre fin à ces violations en plaidant devant les instances internationales. Tous se dirigeants sont des membres du FPLP.

Addameer est censée apporter une aide juridique aux prisonniers palestiniens. Parmi les membres de l’équipe dirigeante se trouve Salah Hamouri, chouchou des médias et du gouvernent français. Il y est présenté comme un avocat, ce qu’il est, et comme un franco-israelien, ce qu’il est aussi. Par contre, son curriculum vitae leur est apparemment inconnu. Et pourtant : Salah Hamouri a été arrêté le 13 mars 2005 pour trois chefs d’inculpation :
– son appartenance à une organisation illégale, le Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP),
– sa position de leader au sein de cette organisation,
– et enfin sa participation dans le complot destiné à assassiner le grand rabbin Ovadia Yossef. Contrairement à ce qu’il pretend, lors de son procès il a pu être représenté par une avocate israélienne, qu’il a choisi. Au vu des preuves, il a décidé de plaider coupable. Il n’a jamais changé de version ou contesté sa culpabilité.
Enfin, Salah Hamouri a été libéré dans le cadre de l’échange d’un millier de prisonniers palestiniens contre le soldat israélien Gilad Shalit.

Bisan Research and Advocacy Center: encore une association de défense des prisonniers dont les membres sont des terroristes du FPLP.

Union of Agricultural Works Committees Society’s
(UAWC) se définit comme l’une des plus grandes institutions de développement agricole en Palestine, car elle a été créée en 1986 par un groupe d’agronomes. Le groupe ajoute que lors de sa création, l’UAWC dépendait entièrement de volontaires et a formé des comités agricoles en Cisjordanie et à Gaza pour définir les priorités des agriculteurs et aider l’Union à mettre en œuvre ses programmes et ses activités communautaires.
Ce qui est ennuyeux c’est que sa rhétorique comprend des accusations envers Israel de nettoyage ethnique », de châtiment collectif et d’apartheid, ainsi que de soutenir un droit au retour palestinien.
Comment ? Ces gentils paysans auraient-il des liens avec le FPLP ? Non !
Et pourtant, c’est ce que dit le Fata’h (parti de Ma’hmoud Abbas), pour qui l’UAWC est affilié officiellement au Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP). Il a bien été fondé par des agronomes mais qui tous émargent au FPLP. Je ne  sais pas ce qu’ils enseignent en tant que branche agricole, peut-être comment brûler les champs, les forêts et détruire notre bétail ?

(Coktail molotov et hachette sont les deux mamelles des paysans du FPLP, ngo.monitor)

Union of Palestinian Women Committees Society’s ou Union des comités de femmes palestiniennes (UPWC) déclare que sa mission est d’autonomiser les femmes palestiniennes à tous les niveaux et de contribuer à la lutte nationale palestinienne contre l’occupation militaire illégale du Territoires palestiniens. Selon un article de 2012 publié dans Haaretz, l’UPWC gère 21 écoles maternelles et garderies. Ci dessous une fête de fin d’annee en 2017. Et quand on sait que les autres écoles sont gérées par le ‘Hamas, le Djihad islamique et le Fata’h…


Selon ses termes, l’UPWC soutient le boycott de l’occupation sous toutes ses formes, y compris économique, culturel, universitaire et toutes les autres formes de boycott et rejette toute normalisation avec Israël la qualifiant de trahison.
Des liens avec le FPLP ? Là encore c’est ce qu’explique le Fatah et c’est aussi ce qui ressort du curriculum vitae de son équipe dirigeante.

Enfin le Defence for Children International-Palestine (DCI-P) qui prétend promouvoir les droits des enfants palestiniens. Cependant, son équipe dirigeante émarge elle aussi au FPLP.
Cette association cherche à convaincre les responsables gouvernementaux, les organes de l’ONU et le grand public qu’Israël maltraite systématiquement les enfants palestiniens. Cette campagne, connue sous le nom de No way to treat a child, fournit des informations fausses et inexactes concernant les mineurs palestiniens. Elle reçoit un financement de l’UNICEF-opt – la branche de l’UNICEF en Israël, en Cisjordanie et à Gaza – et sert d’ONG partenaire sur divers projets de l’UNICEF. Elle est également membre du groupe de travail de l’UNICEF sur la protection de l’enfance, apparemment chargé de surveiller et de signaler les violations contre les enfants palestiniens*. En plus du financement de l’UNICEF, DEI-P a également reçu le soutien du Secrétariat des droits de l’homme et du droit international humanitaire – qui est un mécanisme de financement conjoint des ONG des gouvernements suédois, suisse, danois et néerlandais.
Pensez-y lorsque vous achèterez des cartes de fin d’annee de l’UNICEF…

Or, Berlin se dit très inquiet de la qualification de ces 6 ONG comme organisations terroristes : Nous sommes très inquiets de cette décision israélienne, a indiqué une porte-parole du ministère des Affaires étrangères lors d’une conférence de presse régulière, évoquant une mesure d’une grande portée politique, juridique et financièreDu point de vue du gouvernement (allemand), le respect des droits de l’homme, des libertés fondamentales et la capacité d’action d’une société civile forte sont essentiels».
Et en plus, Berlin nous affirme avoir déjà bien enquêté et rien trouvé concernant des liens éventuels de ces organisations avec des organisations terroristes : Nous attendons donc maintenant des informations complémentaires de la part de la partie israélienne
Paris n’est pas en reste : La France exprime sa préoccupation après la désignation par les autorités israéliennes de six organisations non gouvernementales palestiniennes humanitaires et de défense des droits de l’Homme comme organisations terroristes.
Quant aux Américains :A notre connaissance Israel ne nous a pas prévenu à l’avance  a déclaré lundi le porte-parole du département d’État américain, Ned Price, et nous attendons des eclaircissements!
Etc…
Tous ces gouvernements qui sont donc très inquiets, qui ont déjà enquêté mais en vain, ne savent-ils donc pas que déjà en 2019, ces ONG avaient déclaré se passer du financement de la part d’un certain nombre d’organismes occidentaux? En effet à l’époque leur porte-parole Lubnah Shomali avait expliqué qu’il était inadmissible pour eux d’accepter l’article 1.5 de l’annexe de la nouvelle résolution de UE qui classait parmi les groupes ou entités terroristes le Hamas, le Djihad Islamique et le FPLP.
Les dirigeants européens et américains souffrent-t-ils d’amnésie ?

A bientôt

PS: Toutes ces organisations terroristes participent et financent le BDS
Si vous voulez quelques détails sur chacune d’entre elle, vous les trouverez sur le site NGO.Monitor:
https://fr.ngo-monitor.org/
Je vous invite aussi à lire ces articles:
https://fr.ngo-monitor.org/appel-a-la-dissolution-du-collectif-palestine-vaincra/
https://fr.ngo-monitor.org/le-site-internet-dun-collectif-francais-antisioniste-associe-a-une-organisation-nouvellement-designee-comme-terroriste-par-israel/

Deux autres excellents articles:
http://vudejerusalem.over-blog.com/2021/11/quand-le-monde-prend-la-defense-du-fplp-organisation-terroriste-palestinienne.html
https://terre-des-juifs.com/2021/10/31/ong-entre-faux-humanisme-et-financement-du-terrorisme-maitre-bertrand-ramas-muhlbach/

*Une septième organisation liée au FPLP – Health Workers Committee (HWC ) – a été ajoutee par les USA sur la meme liste noire en janvier 2020

*L’operation Entebbe:
https://www.idf.il/fr/minisites/guerres-et-op%C3%A9rations/op%C3%A9ration-entebbe-1976/

*l’UNICEF et ses très mauvaises frequentations:
https://fr.ngo-monitor.org/reports/lunicef-et-son-groupe-de-travail-des-ong-la-campagne-pour-mettre-tsahal-sur-une-liste-noire/

*l’UNICEF et ses très mauvaises frequentations:
https://fr.ngo-monitor.org/reports/lunicef-et-son-groupe-de-travail-des-ong-la-campagne-pour-mettre-tsahal-sur-une-liste-noire/
Son site se nomme très clairement Unicef state of Palestine
https://www.unicef.org/sop/


.

La guerre continue…

Hier, jour de Shavouot nous n’avons reçu que 90 missiles. Ce qui a permis à beaucoup d’israéliens de se reposer quelque peu et parfois même dormir. Tandis que Tsahal continue de frapper fort dans le quartier résidentiel de Rimal où se trouvent non seulement les maisons des ‘Hamasnikim (membres du ‘Hamas) mais aussi divers centres névralgiques.
Tsahal a détruit plus de 100 km du métro de Gaza sur environ 150, en intoxiquant la presse avec cette information : une opération terrestre était imminente. La nouvelle a beaucoup réjoui les terroristes qui ont envoyé leurs troupes dans les tunnels, leur rôle étant de kidnapper des soldats isolés ou blessés. Evidemment l’information etait fausse.
Il n’y a bien sûr pas non plus de véritable métro à Gaza. On appelle ainsi les tunnels servant au stockage des missiles, à leur rampe de lancement et à la protection des terroristes et de leurs chefs.
Déjà en 2014, un caricaturiste, Shlomo Cohen avait publié ce dessin du métro de Gaza dans le journal Israel Hayom

Il l’a actualisé ainsi aujourd’hui:

Tsahal a bombardé les principales zones du métro grâce à une nouvelle technologie de repérage et tué ainsi bon nombre de terroristes.

Somme nous sortis d’affaire pour autant ? Je crains que non. Il semble que le Hamas dispose encore de quelques milliers de missiles.
Il est difficile de savoir quand et où le ‘Hamas va recommencer. C’est vrai que Tsahal l’a mis en difficulté mais cette armée terroriste est forte de 25 000 hommes très bien entrainés et armés et surtout aussi fanatiques que les terroristes de Daech. Leur idéologie est d’ailleurs la même : éliminer les Juifs et créer un califat.
De plus, l’armée a dû empêcher plusieurs attentats organisés par le Hamas en utilisant ses agents dormants en Cisjordanie et prêts à se suicider en criant Allah Akbar. L’un d’eux a pourtant réussi et s’est précipité sur 6 policiers à la porte de Sh’hem (porte de Damas)* au moyen d’une voiture bélier juste avant la fête. Ces 6 policiers ont été blessés et il a été neutralisé. Un autre cet après-midi à ‘Hevron, le terroriste s’est fait exploser accidentellement …


On a assisté aussi à un leger réchauffement du front nord : en tout 9 roquettes tirées du Liban et de Syrie. Elles sont tombées dans la mer ou sur le territoire libanais. Il s’agit sans doute de groupes palestiniens basés au Liban mais tout cela a lieu sous le patronage bienveillant du ‘Hezbollah* qui contrôle toute la zone sud du Liban mais qui jusqu’à présent s’est abstenu d’intervenir directement.
Et encore, quelques tentatives d’infiltration depuis le Liban à Metula et depuis la Jordanie…
Et j’allais oublier: les incendies volontaires qui détruisent les récoltes et tuent le bétail des paysans juifs comme en 2014*

Quant aux pogromistes (les musulmans de nationalité israelienne vivant parmi nous) ils ont l’air de s’être calmés pour le moment, quoi que les chefs de leurs ‘hamoulot* aient décidé d’une grève générale qui en fait ne touchera qu’eux ! Il faut dire que bon nombre sont actuellement arrêtés.
Un enfant arabe de Yafo a été grièvement brûlé par un cocktail molotov lancé par des musulmans qui pensaient s’attaquer à une maison juive et qui furent arrêtés par la police israélienne grace à des caméras de surveillance qui ont permis leur identification. Bien entendu immédiatement après l’attentat les bonnes âmes ont accusé les « colons d’extrême droite ».

Parmi les victimes de lynchage, plusieurs sont encore à l’hôpital, dont deux dans le coma après avoir subi plusieurs opérations neurologiques.
Enfin, Yigal Yehoshoua, 57 ans, qui a été attaqué en rentrant chez lui à Lod en début de semaine par les pogromistes, est mort hier de ses blessures


Comme nous avons détruit un immeuble où pérorent Al Jazeera et Associated Press (après avoir poliment demandé à tout le monde de sortir) et qui servait aussi de centre de commandement aux services de renseignements du ‘Hamas, la presse internationale est furieuse et prête foi aux accusations de ces deux agences de presse:
Le directeur général d’Al Jazzera, Mostefa Souag, a déclaré : Nous appelons la communauté internationale à condamner ces actions barbares…… Nous demandons une action internationale immédiate pour tenir Israël pour responsable de son ciblage délibéré des journalistes et des institutions médiatiques. 
Quant à Associated Press, ils ne sont pas en reste:
Le bureau de l’Associated Press se trouvait dans cet immeuble depuis 15 ans. Nous n’avons aucune indication que le ‘Hamas se trouvait et était actif dans le bâtiment. C’est quelque chose que nous vérifions avec célérité selon nos capacités.
Pour des journalistes cela fout mal de ne pas savoir qui habite à l’étage au dessous. En tout cas maintenant ils vont pouvoir chercher dans les coins et les recoins! Il n’est jamais trop tard pour bien faire!

Evidemment le Secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken a aussitôt demandé les preuves que ces agences se trouvaient au dessus des services de renseignements du Hamas. Sans doute pense t-il que Tsahal détruit des bâtiments à Gaza pour le plaisir.


Quant au gouvernement français, je ne savais pas quel point il cultivait l’humour: Jean-Baptiste Lemoine, Secretaire d’Etat aupres du Ministre des Affaires Étrangères a declaré à l’Assemblée Nationale:
Nous appelons les autorités israéliennes à un usage proportionné de la force. Cela veut dire que nous pouvons envoyer sur les civils gazaouis 3500 missiles (c’est ce que nous avons reçu jusqu’à maintenant) au lieu de privilégier les centres de commandement du ‘Hamas et leurs officiers.
Je crains effectivement que toute cette affaire lui soit pour le moins tout à fait étrangère!

Savez-vous que lors des dernières manifestations pro-‘Hamas à Londres il y a deux jours, des convois de voitures, drapées du drapeau palestinien ont appelé par haut parleur à violer les jeunes filles juives?









Et sur la vidéo ci-dessus, vous pouvez entendre la phrase Khaybar, Khaybar ya Yahoud, Juif souviens-toi de Khaybar, appelant au meurtre des Juifs lors d’une manifestation a Bruxelles. On l’a aussi entendue à Paris et à Lille… Aucune réaction officielle en France ou en Belgique. En Grande-Bretagne, Boris Johnson s’est inquiété. C’est deja ça. Ce n’est que ça?

Qui protégera les Juifs en Europe?

A bientôt,

PS Pendant que j’écris, un bandeau orange s’affiche sur mon écran m’indiquant quels sont les villes et villages sous le feu du ‘Hamas. Nous avons déjà deux morts et huit blessés de plus cet après-midi

*Le ‘Hezbollah:
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2020/10/11/quest-ce-que-le-hezbollah/

*Incendies volontaires:
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2014/07/22/sur-tous-les-fronts/

*’Hamoulot:
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2018/02/16/une-nation-palestinienne/

*Article de Liliane Messika:
https://mabatim.info/2021/05/18/les-medias-crient-au-mouton-en-se-cachant-chez-le-loup/

*Operation Tzuk Eytan, quelques articles de 2014:
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2014/08/05/les-enfants-de-gaza/
https://wordpress.com/post/bokertovyerushalayim.wordpress.com/5043
https://wordpress.com/post/bokertovyerushalayim.wordpress.com/5041

Un même quartier: Shimon Hatsadik, Sheikh Jarra,


Comme je l’écrivais dans mon article publié ce matin:
Nous en sommes à près d’une semaine d’émeutes à Jerusalem. Pourquoi ces émeutes? Faut-il une raison logique? Fin du Ramadan ou expulsion de squatters arabes de maisons appartenant à des Juifs ou Yom Yerushalayim jour de fête célébrant la réunification de Jérusalem ou le ‘Hamas qui gonfle ses biceps face à un Mahmoud Abbas vieux et terrorisé ou le jour de la Nakba?
Et en plus à nouveau les ballons piégés (39 incendies hier) et les missiles sur le sud du pays. En fait, nous sommes revenus à notre routine.

A Jerusalem, les émeutes et les lynchs de Juifs se concentrent dans la vieille ville et le quartier de Sheikh Jarra bien qu’elles débordent largement.

(Le chauffeur blessé par une pierre a perdu le contrôle de sa voiture, a blessé son agresseur accidentellement et n’a eu la vie sauve que grâce à l’intervention d’un policier sur place)

Et bien sur la mosquée d’El Aqsa est utilisée comme entrepôt de munitions:

(El Aqsa 2021 ressemble beaucoup à El Aqsa 2014, rien ne change!)

Ce matin, je lis un article de Micha Dantzig traduit par Pug de Nations pour Israel.

« Les opposants à Israël ont raison:
Sheikh Jarrah personnifie le conflit israélo-arabe, et la haine arabe des Juifs.La semaine dernière, les forces anti-israéliennes sont entrées en ébullition concernant la décision du tribunal de district de Jérusalem autorisant l’expulsion de certaines familles arabes de maisons du quartier Sheikh Jarrah de Jérusalem.
Ces critiques ont agressivement dénoncé Israël sur les réseaux sociaux et ont même lancé un hashtag tendance, « SaveSheikhJarrah », tout en affirmant que ce qui se passe dans ce quartier de Jérusalem illustre tout le conflit israélo-arabe.Et ils ont raison.
Le différend sur «Sheikh Jarrah» illustre bien les principales caractéristiques de tout le conflit israélo-arabe

Mais d’abord, un peu d’histoire de ce quartier est nécessaire. Sheikh Jarrah est un quartier arabe qui a été créé en 1865, Et avant 1949, il y avait un quartier juif séparé en son sein.
Avant la creation de Sheikh Jarra, et pendant environ 2 000 ans, ce quartier avait été appelé le quartier de שמעון הצדיק (Shimon HaTzadik) ou Simon le Juste, du nom du célèbre sage rabbinique dont la tombe se trouve là. Pendant des siècles, la présence juive dans la région s’est articulée autour de la tombe de Shimon HaTzadik , l’un des derniers membres de la Grande Assemblée ( HaKnesset HaGedolah*), l’organe directeur du peuple juif pendant la deuxième confédération juive (après l’Exil Babylonien).
Shimon HaTzadik , dont le nom complet était Shimon ben Yohanan, a eu un tel impact que pratiquement tous les enfants juifs depuis 2000 ans ont appris son verset le plus célèbre de Pirkei Avot («Paroles des pères»), qui a été incorporé il y a des millénaires dans les prières juives du matinM
Le monde repose sur trois choses: la Torah, le service de Dieu (Avodah Hashem) et les actes de bonté. (Gmilout Hassadim)
En raison de la tombe et de son importance pour le peuple juif, les comités des communautés des différentes communautés juives ont acheté la tombe et ses terres environnantes (environ 4,5 acres) en 1875. Peu de temps après, avec le quartier de Kfar Hashiloah* dans la région de Silwan à Jérusalem, Shimon HaTzadik est devenu le foyer de nombreux Juifs, pour la plupart yéménites, qui avaient émigré à Jérusalem en 1881.
Il faut noter qu’en 1844, les Juifs constituaient le plus grand groupe ethnique de Jérusalem*.

Entre 1936 et 1938, puis à nouveau en 1948, l’Empire britannique a aidé les Arabes, incités par une haine primaire envers les Juifs, à arracher les Juifs de leur foyer à Shimon HaTzadik (et à Kfar Hashiloah ). La communauté juive yéménite fut également expulsée de Silwan, pour «sa propre sécurité», par le British Office of Social Welfare. En fait, les Britanniques ont préféré forcer les Juifs à quitter leurs maisons plutôt que de dépenser les ressources nécessaires pour protéger les familles juives et leurs droits de propriété à Jérusalem.
Pendant la guerre d’Indépendance, alors que la Trans-Jordanie (aujourd’hui la Jordanie) envahit Israël aidée par la Ligue arabe de détruire Israël et de pousser les Juifs à la mer, la Légion Arabe Transjordanienne créée et dirigée par les Britanniques*, conquiert la Judée et la Samarie, toute la vieille ville de Jérusalem et de nombreux quartiers environnants, y compris le quartier de Shimon HaTzadik .
Ensuite, après un nettoyage ethnique perpétré par la Légion arabe*, aucun survivant ne fut autorisé à rester. Pas un. Même ceux dont les familles avaient vécu dans la région pendant des siècles avant l’invasion arabe au septième siècle.


Après qu’Israël ait pris le contrôle de tout Jérusalem pendant la guerre des Six jours de 1967, Israël adopta une loi qui permettait aux Juifs, dont les familles avaient été forcées de quitter leurs maisons par les Jordaniens ou par les Britanniques, d’en reprendre possession s’ils pouvaient fournir une preuve de propriété et si les résidents actuels ne pouvaient pas fournir la preuve d’une acquisition ou d’un transfert de propriété valide.

Que se passe t-il maintenant en 2021?
Actuellement quatre maisons doivent etre rendues à leurs proprietaires juifs:
En plus de se trouver sur des terres achetées en 1875 par la communauté juive, elles appartiennent légalement à des familles juives qui les ont achetées et possèdent des actes de propriété enregistrés d’abord auprès de l’Empire ottoman (qui a gouverné la région de 1517 à 1917) puis ensuite auprès des autorités britanniques (qui contrôlaient la région de 1917 à 1948).
Les actuels occupants de ces quatre maisons, soumises à l’avis d’expulsion en instance, ont eu recours à toutes les procédures d’appels allant jusqu’à la très libérale Cour suprême d’Israël.

Mais, en fin de compte, le tribunal a décidé la semaine dernière que ces maisons devaient être restituées à leurs propriétaires légitimes et que quatre autres maisons devront elles aussi être rendues à leurs propriétaires légitimes d’ici la fin de l’été.
Le tribunal a en outre déterminé que les personnes vivant actuellement dans ces maisons ont squatté illégalement ces maisons pendant des décennies sans payer de loyer ni détenir une preuve de propriété.
C’est en cela que la controverse et le conflit actuels entourant le quartier de Shimon HaTzadik sont emblématiques de tout le conflit israélo-arabe:
Le quartier de Jerusalem, Shimon HaTzadik, a une profonde signification historique et religieuse pour le peuple juif. C’est là dans notre capitale que le peuple juif a développé – comme Ben Gourion l’a dit dans la Déclaration d’Indépendance d’Israël – son identité spirituelle, religieuse et politique.
C’est la que le peuple juif a obtenu son indépendance pour la première fois et a créé une culture d’importance nationale et universelle . (David ben Gourion)
Cette terre est le seul état indépendant ayant jamais existé à l’ouest du Jourdain au cours des 2000 dernières années sans avoir été le résultat d’une colonisation étrangere.
Tout cela, bien sûr, s’applique également à chaque centimètre carré de la terre d’Israël.

Dans ce quartier de Shimon HaTzadik les organisations juives ont acheté des terres et construit des maisons pendant l’Empire ottoman et la période du mandat britannique, et cela a été fait en toute légalité. Les Juifs yéménites qui ont emménagé dans le quartier de Shimon HaTzadik dans les années 1880 sont venus avec le rêve de vivre à Sion et de rétablir la patrie juive. Cela s’applique à toutes les communautés juives établies en terre d’Israël entre 1870 et 1947.
Shimon HaTzadik est un quartier où Juifs et Arabes auraient pu vivre côte à côte pacifiquement si les Arabes – incités avec une ferveur antisémite par l’allié et collaborateur des Nazis, Haj Amin al-Husseini, puis par cinq des armées les plus puissantes de toute la Ligue arabe – n’avaient pas essayé de nettoyer ethniquement tous les Juifs qui y vivaient. Cela s’applique également à toutes les communautés juives établies en terre d’Israël avant 1947.
À Shimon HaTzadik , les Juifs tentent de retourner dans leurs maisons qui ont été achetées pacifiquement et légalement par leurs ancêtres sur une terre qui fait partie de la patrie autochtone, historique et religieuse du peuple juif. Ils essaient de retourner dans leurs maisons sur une terre qui a été conquise par une armée arabe étrangère et renommée Palestine pour effacer le lien historique et le caractère juif de la région. Cela s’applique également à chaque centimètre carré de la terre d’Israël avant 1948.
Shimon HaTzadik et Sheikh Jarrah résume bien le pourquoi du conflit israélo-arabe. »
Micha Dantzig


A bientôt et merci a Pug

*Nations pour Israel ou Ces goys qui défendent Israel:
http://www.cesgoysquidefendentisrael.com/en/
https://www.facebook.com/nationspourisrael

*Micha Dantzig:
Qui est Micha Danzig?
Micha Danzig a servi dans l’armée israélienne et est un ancien et officier de police de New York. Il est actuellement avocat et est très actif dans de nombreuses organisations juives et pro-israéliennes, notamment Stand With Us, TEAM et la FIDF.Cet article a été publié initialement par le Jewish Journal.https://www.algemeiner.com/…/israels-critics-are…/…
Traduction Google Translate corrigée par Pug (de Nations pour Israel) La Knesset, haknesset hagedola:
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2015/03/20/knesset-israel/

*La Grande Assemblee:
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2015/03/20/knesset-israel/

*Kfar Shiloah:
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2019/06/07/monter-a-jerusalem/

*Démographie juive au 19ème siecle:
https://www.jewishvirtuallibrary.org/population-of-jerusalem-1844-2009

*https://www.britannica.com/topic/Arab-Legion

*https://www.jpost.com/arab-israeli-conflict/arabs-ethnically-cleansed-jews-from-west-bank-says-netanyahu-476709

*Le ‘Hamas fidèle à lui-même:
https://www.memri.org/tv/snr-hamas-official-fathi-hammad-urges-people-jerusalem-cut-off-heads-jews-knives-day-reckoning-moment-destruction

La Nuit de Cristal

Cette semaine nous avons commémoré la Nuit de Cristal, Kristallnacht.
C’est un assez joli nom* pour designer le pogrom perpétré par les nazis sur le sol allemand le 9 et 10 novembre 1938. Sur tout le territoire du Reich, près de deux cents synagogues furent détruites, 7 500 commerces et entreprises exploités par des Juifs saccagés. Il y eut une centaine de morts, et des milliers de blessés. Les Juifs qui essayaient vainement de fuir depuis l’établissement des lois raciales en 1935, se précipitèrent en masse dans les ambassades pour obtenir un visa, mais en vain pour la plupart. Même la porte de la Palestine leur était déjà a peu près fermée par les Anglais qui dans le même temps encourageaient l’immigration arabe.
De nombreux Juifs se suicidèrent alors, et environ 30 000 furent envoyés dans les premiers camps de concentration. On peut dire que même si la mise à l’écart administrative des Juifs allemands se fit dès les premiers temps du nazisme,  la Nuit de Cristal fait partie des prémices de la Shoah.
Parmi ceux qui purent fuir en France se trouvait une jeune femme, Charlotte Salomon. Charlotte Salomon était peintre, née dans une famille d’intellectuels berlinois en 1917. Extrêmement douée, elle avait été admise en 1936 à l’Académie des Arts de Berlin qui n’acceptait déjà plus qu’un et demi pour cent d’étudiants juifs. Ces deux ans où elle étudia l’art à Berlin lui permirent de développer son talent naturel et de découvrir l’art expressionniste lors d’une exposition organisée par les nazis en 1938 sous le nom d’exposition de l’art dégénéré.

(Charlotte Salomon, 1917-1943)

Lorsqu’elle arrive chez ses grands parents, à Villefranche-sur-Mer, elle trouve sa grand-mère atteinte d’une profonde dépression et au printemps 1940, Charlotte est témoin de son suicide. Son grand-père lui révèle alors que plusieurs membres de sa famille se sont suicidés, dont sa propre mère qu’elle avait perdue à l’âge de neuf ans, et qu’elle croyait morte de maladie. Confrontée à ce terrible héritage, Charlotte décide de faire face et de résister par l’écriture et la peinture. Elle écrit à son père  et à sa belle-mère Paula* refugiés à Amsterdam: Je vais créer une histoire pour ne pas perdre la tète.
Elle a la chance de vivre dans la maison d’une généreuse américaine, Ottilie Moore. Elle peint pour sa mécène des cartes de vœux et des portraits mais dès 1941 commence a créer son chef d’œuvre autobiographique qu’elle lui dédiera: Vie? Ou Théâtre?.  Elle y joint des superpositions de papier calque avec des phrases et des lignes de mélodies.
Elle écrit notamment:
Voici comment ces feuilles prennent naissance : la personne est assise au bord de la mer. Elle peint. Soudain, une mélodie lui vient à l’esprit. Alors qu’elle commence à la fredonner, elle remarque que la mélodie va exactement avec ce qu’elle veut coucher sur le papier. Un texte s’ébauche en elle et voici qu’elle se met à chanter la mélodie avec ce texte qu’elle vient de composer, recommençant à voix haute un nombre incalculable de fois, jusqu’à ce que la feuille lui semble achevée. Il arrive souvent que plusieurs textes voient le jour, donnant lieu à un chant à plusieurs voix, ou bien…Il arrive que chacune des personnes à mettre en scène ait son propre texte à chanter, ce qui donne alors un chant choral. La diversité des feuilles devrait moins tenir à l’auteur qu’à la diversité des caractères des personnages à élaborer. L’auteur s’efforce – et c’est peut-être dans la partie principale qu’on le perçoit le mieux – de s’extraire complètement de lui-même et de faire chanter ou parler les personnages avec leur propre voix. Pour y parvenir, il aura fallu en grande partie renoncer à l’aspect artistique, ce qu’on pardonnera, je l’espère, compte tenu du travail accompli pour pénétrer au plus profond de l’âme.

Elle crée une affiche présentant ses personnages, dont un narrateur, invitation à un public virtuel et annonce: Cette pièce se déroule entre 1913 et 1940 en Allemagne et à Nice
Ses peintures sont réalisées à la gouache sur des feuilles de la taille d’un cahier. Les couleurs vives et gaies dans les premières scènes, s’assombrissent au fur et à mesure que l’histoire se déroule, tandis que les dialogues et les narrations allient un humour parfois sardonique à des expressions de désespoir: Mon Dieu, crie Charlotte dans une de ses peintures, permet-moi simplement de ne pas devenir folle.
Elle ajoute: Je remarquais cependant que ce n’étais pas si simple. Je remarquai qu’aucun ciel, aucun soleil, aucune étoile ne pouvait m’aider, si je n’y contribuais moi-même par ma volonté.
Et je remarquais alors que je ne savais pas en fait qui j’étais. J’étais morte. Et la vie devait désormais m’aimer.
J’attendis et un jour je compris : ce qui compte, ce n’est pas que la vie nous aime, mais que nous aimions la vie… Je me mis alors à m’occuper de moi et en arrivais à cette conclusion : toute chose a deux faces – le jour et la nuit, le soleil et l’ombre, la mort et la vie.
J’avais maintenant fait connaissance avec la face de la mort, puisque j’étais bel et bien ressuscitée. Il ne me manquait plus que de faire connaissance avec l’autre face, la vie, pour devenir cet être complet…que vous voyez ici devant vous.

(Une des gouaches du roman graphique de Charlotte Salomon décrit ce qu’elle a vécu pendant la Nuit de Cristal)


Par ce roman graphique de 781 gouaches et de plusieurs centaines de calques, Charlotte Salomon a créé quelque chose d’unique dans l’histoire de l’art. En même temps, en nous laissant cette œuvre complexe qui est aussi un document historique, réflexion sur l’existence et album familial, elle rejoint ainsi de nombreux artistes et écrivains juifs persécutés dans toute l’Europe qui eurent l’idée de créer des œuvres-souvenir.

Sur la Côte d’Azur, Charlotte se pense en sécurité car la zone est occupée par les Italiens qui ne déportent pas les Juifs. Elle rencontre un refugié juif autrichien, Alexandre Nagler, en 1943. Ils se sentent alors suffisamment en confiance pour enregistrer leur mariage le 17 juin 1943 à la mairie de Nice. Mais à l’automne 1943, lorsque les Allemands occupent cette zone. Le capitaine SS Alois Brunner est chargé par Eichmann des rafles de Juifs. Le 24 septembre 1943, Charlotte et son mari sont arrêtés et expédiés à Drancy. Le 7 octobre, ils sont envoyés à Auschwitz. Charlotte, enceinte, est assassinée à son arrivée. Son mari y mourra d’épuisement quelques mois plus tard.

Mais elle avait emballé et caché son travail Vie? Ou Théâtre?  en disant à un ami de confiance: Gardez ça en sécurité. C’est toute ma vie. 
Sa Vie a été retrouvée à Villefranche après la guerre par Albert et Paula Salomon qui espéraient leur fille toujours sauve. Ils apportèrent son travail à Amsterdam et  en firent don au Musée Historique Juif. Vie ou Théâtre? fait l’objet d’une exposition permanente dans ce musée.
Que reste t-il de Charlotte? Tout d’abord sa grande puissance artistique, mais pour moi, c’est surtout sa bataille contre le désespoir et sa lutte pour la vie. sa joie malgré tout. Elle qui écrivait Si je ne trouve aucune joie dans mon travail, je vais me suicider a noté en conclusion de son travail Vie? Ou Théâtre? qu’elle ne se suiciderait pas comme sa mère et sa tante, car elle pouvait recréer son monde hors des profondeurs du désespoir. Sur l’une de ses dernières gouaches apparait cette phrase: Je vivrai pour eux tous!



A bientôt,

*La nuit de Cristal fait référence aux débris de verres encombrant les trottoirs devant les vitrines des magasins juifs saccagés. Selon Arno Mayer, cette expression a été créée par la propagande nazie pour concentrer l’attention du public sur les dommages matériels en occultant les pillages, les viols et les meurtres. Elle a été d’ailleurs utilisée par un responsable nazi à Hanovre lors d’un discours du 24 juin 1939 avec une connotation « humoristique »

*Alois Brunner: 
https://fr.wikipedia.org/wiki/Alois_Brunner